• Chapitre V: Le silence de la vérité

     

    Zenith avait repris la route. Seul, cette fois, il songeait encore à cette furie bestiale qui l'avait emporté peu avant. Il marcha ainsi dans un désert de neige, vers l'ouest. Il savait qu'il devait aller par là grâce un petit plan de mission rudimentaire qui indiquait grossièrement la direction à prendre pour arriver dans la zone ou Worstein pour être retenu prisonnier. Perdu dans ses pensées, il crut d'abord que la silhouette qu'il voyait apparaitre dans le brouillard était une vision, mais il finit par se rendre à l'évidence qu'il y avait vraiment quelqu'un qui avançait dans sa direction. La silhouette était plutot vague, déformée par le brouillard et les rafales de flocons de neige. Elle avançait lentement, tranquillement, vers lui. Zenith s'arrêta, mais la silhouette continua à avancer, elle se précisa de plus en plus jusqu'à laisser apparaitre un homme. L'homme était juste vêtu d'une chemise légère et d'un pantalon de toile, léger lui aussi. Il tenait dans sa main droite un katana qu'il trainait sur la neige, laissant un fin sillage derrière lui. Ses yeux étaient cachés par un épaisse touffe de cheveux, en pétard. Zenith se dit: "Alors des types comme ça existent vraiment...". Quand il ne furent plus qu'à quelques mètres l'un de l'autre, l'homme s'arrêta. Ils se toisèrent, enfin façon de parler, puisque que Zenith ne pouvait pas voir les yeux de l'autre. Après plusieurs minutes de silences, Zenith ne put plus tenir et dit:
    -Salut, t'es qui?
    L'homme remua à peine les lèvres mais Zenith put entendre très distinctement:
    -Je te retourne la question
    Un long silence s'en suivit, une fois de plus. L'homme finit par dire, à un moment
    -Si tu veux passer, bats moi.
    Zenith fut pris au dépourvu. C'était quoi ce type?? Il dégaina son sabre énergétique lentement. L'homme se contenta de redresser son katana. Il dit:
    -Ces petits éclairs c'est joli, mais ça ne fait que rendre ton sabre moins maniable.
    -Pff, parle pour toi avec ton vieux sabre miteux.
    -Je t'attend.

    Zenith avança vers l'homme et l'attaqua d'un coup de sabre puissant. L'homme para le coup avec son sabre avec une facilité extrême. Zenith, surpris, recula puis réattaqua l'homme en mettant de la puissance dans chacun de ses coups. L'homme, une fois de plus, para chaque coup sans céder un seul pouce de terrain.
    -Tes coups sont puissants mais très simple à parer. Si tu savais vraiment manier un sabre, tu saurais que la puissance n'est pas la chose la plus utile.
    -T'inquiètes pas... Je m'échauffais...

    Il respira un bon coup, puis il commença vraiment le combat. Zenith criblait l'homme d'attaques, que celui ci parait sans trop de difficultés. Au bout d'un moment, il repoussa Zenith et dit:
    -Maintenant, j'attaque.
    L'homme fondit sur zenith et le cribla à sonn tour d'attaques. Chacun de ses coups était bien placé, il trouvait une ouverture dans chaque parade de Zenith, qui devait alors parer in extremis. Zenith était en difficulté. A un moment, l'homme profita d'une ouverture pour entailler l'épaule de Zenith. L'homme cessa d'attaquer puis dit:
    -Tu es faible. J'en attendais plus de celui qu'on appelle le super soldat.
    -Hein?? Mais comment vous savez?
    -Tu n'es pas en mesure de poser des questions je crois.
    -...
    -Tant que tu ne comprendras pas pourquoi je t'ai entaillé l'épaule, tu ne comprendras pas pourquoi tu n'arrives pas à te battre sur un pied d'égalité avec moi, et tu ne comprendras pas non plus pourquoi tu es si faible. Mais je te conseille de comprendre vite, parce que la prochaine fois, ce n'est pas ton épaule que je viserai.
    -...

    Comment cela se pouvait? Lui qui était censé être un humain aux capacités de combat surdéveloppées, était en train de se faire laminer par un simple humain. Il songea. Après tout, c'était suremment un autre terroriste, il devait mourir comme les autres. Il sentit la furie bestiale de l'autre fois, mais au dernier moment il se ravisa. Non, il ne devait pas se laisser emporter comme la dernière fois, il n'était pas un animal sauvage. Soudain, il comprit. Ce que l'homme voulait dire "tu comprendras pourquoi tu es si faible". Il ne voulait pas dire qu'il était faible physiquement, mais faible moralement. Il avait peur de lui-même, c'était ça la vérité.
    -J'ai comprit
    L'homme sembla esquisser un sourire. Oui, il ne devait pas avoir peur de lui-même, il devait apprendre à croire en lui. IL ferma les yeux. Il sentit ses muscles, ses nerfs, chaque sensation de son corps. Oui...C'était ça... La maîtrise de soi. Il leva le sabre devant lui, et attaqua l'homme. Cette fois ses mouvement étaient fluides, bien placés. Il fit jeu égal avec l'homme pendant une dizaine de minute, inversant tour à tour le role d'attaquant et de défenseur. Au bout d'un moment, l'homme recula et fit comprendre à Zenith d'arréter le combat, ce qu'il fit.
    -Il est inutile de continuer le combat, j'ai rempli mon rôle, je m'en vais.
    -Attend! Qui es tu?
    -Je m'appelle Ryugami.

    Puis il s'en alla, disparaissant dans le brouillard.


    A suivre...


    votre commentaire
  • Chapitre VI: Histoire d'un guerrier

     

    Il regarda la silhouette disparaître dans le brouillard. Au final, il ne savait guère plus que son nom, Ryugami. Il ne savait pas si il était un ennemi ou non. Mais d'ailleurs est ce que cela avait vraiment une importance? Si Ryugami avait vraiment voulu le tuer, il l'aurait fait dès le début. Mais ses dernière paroles intriguaient néanmoins Zenith: "J'ai rempli mon rôle". Était-il aux ordres des terroristes? Aux ordres de l'armée? Ou d'une autre organisation? Il se demanda qui avait put l'envoyer. Il se dit que ce ne pouvait pas être les terroristes, ils n'avaient aucune raison de l'aider. Pendant qu'il réfléchissait, il marchait encore dans le désert blanc, de la neige à perte de vue, et en y réflechissant, on peut se dire qu'il n'y avait pas grand chose d'autre à faire de ce désert. A un moment, Zenith voulu se rappeler une dernière fois de ses défunts camarades, de courte durée certes, mais ses camardes quand même. Il n'y avait plus personne à part Hastings en qui il tenait. pendant qu'il songeait à ça, il eut l'impression que tout ce qui s'était passé en quelques heures datait de plusieurs jours. Il eut l'impression d'être passé dans un autre univers. Le moment où il avait parlé pour la dernière fois avec Hastings lui semblait si lointain... Soudain, il aperçut une masse sombre qui dépassait de l'horizon. Un bâtiment? En s'approchant, il constata qu'il n'avait pas tout à fait tort. Ce n'était pas tout à fait un bâtiment, c'était une entrée sortant de la terre laissant apparaître des escaliers descendant dans les profondeurs. Il regarda autour de lui: de la neige à perte de vue.
    -Je crois que j'ai pas trop le choix...

    Il descendit donc les escaliers. Il eut l'impression qu'ils étaient interminables, mais il pouvait se consoler en se disant qu'au moins ici, il y avait un peu de chauffage. Au bout d'un moment, les escaliers s'arrêtèrent, débouchant sur une grande passerelle métalique plutot large, de quoi pouvoir faire passer 5 hommes côte à côte. De l'autre côté de la passerelle, éclairé seulement par quelques lumières rudimentaires, un homme l'attendait debout, en train de fumer une cigarette visiblement.
    -Qui êtes vous?
    -Je t'attendais, j'ai été prévenu de ton arrivé.
    -Hein? C'est Ryugami?
    -Je ne suis pas censé donner ce genre de renseignement à l'ennemi.
    -Vous êtes un terroriste?
    -Un révolutionnaire plus précisément.
    -C'est la même chose.
    L'homme fit un rond de fumée, avant de poursuivre.
    -Qu'est ce qui te fait dire ça?
    -Je le sais.
    -Donc tu ne sais rien. Qu'est ce qui te fait dire que ce n'est pas les membres du Capitole les terroristes?
    -N'insulte pas le Président, il lutte pour la liberté!
    -Ah ah ah, je n'ai jamais rien entendu de plus faux. Et je sais ce que je dis...
    -Qui êtes vous?

    L'homme s'avança dans la lumière, enfin le semblant de la lumière qu'il y avait. Il était grand et plutot bien bâti, ses cheveux était blonds avec une petite crète devant et il portait des lunettes de soleil. Il avait une chemise débraillée, et un gilet ressemblant à ceux des soldats de l'armée. Il semblait avoir entre trente et quarante ans.
    -Jhonn Mac Vish, des Marines immatriculé 678409, ex général des forces armées.
    -Vous êtes de l'Armée??
    -Je l'ai été.
    -Alors que faites vous chez les revolutionnaire?
    -Je me bats pour la vraie liberté, pas celle inventée par le Capitole.
    -Je ne vous comprends pas.
    -Tu comprendras bientôt, si tu es bien mon successeur.
    -Votre successeur??
    -L'ancien super soldat, c'est moi.
    -Hein??
    -Tu ne croyais quand même pas que tu étais la première expérience de l'Armée.
    -Je ne vous suis pas.
    -Très bien. Je suis le résultat d'un projet visant à la création d'un soldat parfait, il y a 20 ans. A l'époque, on avait pas encore les moyens technologique pour créer un humain artificiel, mais il leur est alors venu une idée: Former un humain dès son plus jeune âge au combat. On m'a enlevé de mes parents dès ma naissance, puis dès que j'ai appris à marcher debout, on a commencé à me former au combat, et ce pendant toute mon enfance jusqu'à que j'intègre l'armée. C'était les hautes sphères de l'Etat qui contrôlaient le projet, il décidaient de chaque minute de ma vie, à ma place. Quand j'ai intégré l'armée, ce n'est pas moi qui l'ai décidé, et on m'a étrangement fait monter de grades rapidemment. Au combat, j'étais vraiment un super soldat, que ce soit au corps à corps, à distance où pour élaborer des tratégies. On m'appelait "le soldat parfait". J'étais entouré de gloire, mais cela ne servait en réalité qu'à me masquer le fait que je ne contrôlais pas ma vie. Chaque chose dans ma vie avait déjà été décidée au moment où je la faisait. Au final, la seule chose que je pouvais vraiment chosir, c'était ma nourriture...Et encore...
    -Mais si tu étais si connu, pourquoi est ce que je n'ai jamais entendu parler de toi.
    -Ca, c'est très simple. Je ne suis qu'un simple humain, et en vieillissant, si fort que j'
    étais, mes capacités de combat diminuaient. J'ai commencé à être oublié, déjà les scientifiques du Capitole étaient en train de travailler sur le projet Genesys 0. Alors que je commençais à me poser des questions, un homme des révolutionnaire m'a contacté, et m'a révélé toute la vérité. J'ai alors compris à quel point je n'avais été qu'un pion dans le jeu du gouvernement. J'ai déserté et j'ai finalement rejoins les révolutionnaires, où je suis enfin libre. Mais auourd'hui, je te rencontre enfin, mon successeur, le nouveau super soldat. J'ai tant attendu ce moment où je pourrai mener ce combat.
    Il jeta sa cigarette par terre et l'écrasa de son pied. Il se mit en posture de garde, prêt à combattre. Zenith posa son sabre derrière lui et se mit lui aussi en position de garde.
    -A main nues? Très bien, je t'attend.
    -Peu m'importe l'issue de ce combat, je veux juste pouvoir me battre une dernière fois au maximum de mes capacités.
    -Tu n'est qu'un déserteur, un lâche, je ne peux pas te laisser me battre.

    Ils engagèrent le combat. Ils étaient à peu près aussi forts l'un et l'autre. Il était impossible de deviner qui allait sortir vainqueur. La puissance et la rapidité des coups s'intensifia au fur et à mesure du combat. Au bout d'un moment, John repoussa Zenith, et enleva ses lunettes, il souriait.
    -Ca faisait longtemps que je m'étais pas battu comme ça. Je ressens à nouveau l'adrenaline couler en moi, cette fois je me bats pour survivre, peu importe notre nom, notre origine, notre impartenance, c'est à présent un combat entre deux guerriers sans nom. Que le meilleur l'emporte!
    Les deux hommes, en sueur, reprirent le combat, John était beaucoup plus concentré et il utilisait à présent ses capacités au maximum. Zenith pensa "Cette fois, il se bat vraiment" . Pendant dix minutes, l'issue du combat resta incertaine. A chaque coup que Zenith recevait, il comprenait que John disait vrai, il comprenait tout le malheur qui avait été le sien. Puis au bout d'un moment, lorsque les deux hommes se trouvèrent à bout de force, ils reprirent leur souffle. John, le genou à terre dit.

    -On dit que... l'élève...dépasse le maître... C'était un beau combat... je suis heureux... d'avoir perdu contre toi.
    -Je suis à bout de force... Tu étais vraiment fort...
    -Toute ma vie... J'ai été obligé de me battre... Je n'étais pas libre... Et aujourd'hui... en livrant ce combat contre toi... et maintenant... alors que je suis sur le point de mourir... je ne me suis jamais senti aussi libre...

    Il tomba par terre, sur le dos. Il sortit alors de son étui son pistolet et le tendit à Zenith.
    -Prend cette arme... elle à déjà pris... de nombreuses vies... Mais c'est une bonne arme... Elle te sera utile un jour...
    Zenith prit l'arme, la main faiblarde.
    -Je... te transmets... mon titre... le titre de "soldat parfait"... C'est un fardeau lourd à porter... mais... il ne te fera pas connaitre... le bonheur...

    Il sortit maladroitement une cigarette, l'alluma, et la fuma, péniblement. Il fit un dernier rond de fumée, et laissa tomber sa cigarette et son briquet.
    -Mourir...dans un combat...contre...quelqu'un de plus fort... que sois...c'est pas si mal.
    Puis il ferma les yeux, pour toujours.

    Zenith, les larmes aux yeux, rangea l'arme de John à la place de l'ancienne, récupéra son sabre. Trop faible pour continuer, il passa la nuit dans ce lieu. Le matin, il trouva des morceaux de matière combustible, mis le corps de John Mac Vish dessus, et avec le briquet de celui ci, mis le feu. En regardant le corps du défunt soldat brûler, il dit.
    -Il aura mené son combat jusqu'au bout. Il peut se reposer l'âme tranquille.
    Puis il fit le salut militaire.


    A suivre...


    1 commentaire
  • Chapitre VII: Inflitration

     

    Avant de partir, il jeta un dernier regard au brasier qui brillait quelques mètres plus loin. Il était encore un peu blessé mais il semblait que son corps se régénérait également plus vite, il avait récupéré pleine possession de ses moyens, juste une lègère douleur au niveu de l'épaule, sa cicatrice qui s'était réouverte lors du combat contre John. De l'autre côté de la passerelle, on avait plusieurs couloirs qui menaient on ne sait trop où, puis il y avaut de nouveau un escalier qui semblait interminable, mais qui montait cette fois. Zenith poussa un soupir puis entrepris de le monter. Plus il montait, plus il sentait l'air se raffraichir. En haut, il y a avit de nouveau une porte, il l'ouvrit prudemment pour déboucher un bâtiment, ce devait être une base. Un peu plus loin, il apperçut un garde.
    -Bon... Si je dois m'infiltrer, il serait peut être plus utile d'être déguisé en révolutionnaire.
    Il se faufila discrètement à côté du garde, qui par chance dormait, et l'envoya encore plus loin dans le pays des rêves. Il lui pris son uniforme, s'en vêtit et mit ses anciens vêtement dans une petite sacoche que portait le garde, après l'avoir pris. Il réfléchit.
    -Bon... Mon objectif est de libérer le professeur Worstein, je n'ai pas plus d'informations sur l'endroit où il se trouve donc je vais devoir m'informer sur place.
    Il avança dans au fil des couloirs, croisant de temps en temps d'autres gardes qui le saluaient au passage: le déguisement fonctionnait. Puis il arriva dans une grande salle à l'air libre, où de nombreux gardes patrouillaient où discutaient. Zentith se rendit compte qu'ils étaient tous en manteau chaud, et qu'il était le seul à avoir un uniforme léger. Un garde lui adressa la parole.
    -Eh, salut mon gars, t'as pas froid comme ça?
    -Ah... Euh... Pas spécialement. Pourquoi, vous avez froid vous?
    -Bah, plutôt oui, il fait quand même -40 dehors, et c'est pas avec ces manteaux qu'on va mourir de chaud, c'est sur...
    -Je... Je viens d'ici, ça doit être pour ça.
    -Ah, peut être. Je me présente, Edmund. Et toi?
    -Je m'appelle Zenith, et... je viens d'arriver.
    -Ah d'accord, tu as été affecté quelque part?
    -Nan, en fait, j'allais justement voir où je pourrai être affecté.

    Bon, tant qu'il y était, il devait se renseigner sur Worstein.
    -Excusez moi, vous savez où ils ont enfermé le scientifique de l'armée?
    -Ah? Ils ont capturé quelqu'un? C'est marrant, on aurait du être au courant si ils avaient fait un prisonnier, on aurait du être au courant, ça doit être secret alors. Mais si tu veux vraiment savoir, tu devrai essayer de te rendre au QG, ils sont mieux renseignés là bas.
    -Et comment je peux me rendre au QG?
    -Mmmmh... Normalement, il faut recevoir un ordre d'affectation spécial. Ah, attend, peut être que tu pourrai rejoindre l'escorte du commandant Drake, ils se rendent justement au QG dans pas longtemps, comme t'as pas encore d'affectation tu peux tenter ta chance, mais mise pas trop là dessus.
    -Ok merci, et où est ce que je peux le trouver le commandant Drake?
    -Eh, on voit bien que t'es un bleu. Si tu veux pas te faire chier à le chercher, va sur la plateforme de décollage des hélicos, en haut, il finira bien par passer par là pour aller au QG. Mais bon, là ma pause est finie, je dois y aller.
    -Au revoir, et merci.

    Le soldat s'en alla, et Zenith entreprit donc d'aller à la plateforme de décollage. Soudain, il se rappela qu'il n'avait pas la moindre idée d'où elle était. Il regarda autour de lui, il vit une espèce de grosse tour un peu plus loin, comme il ne vit rien d'autre de spécial, il en déduisit que ça devait être ça la plateforme de décollage. Il s'y rendit donc. Mis à part quelques tournant et quelques intersections de chemins, on était de loin du dédale de couloirs au Capitole, et il fut vite arrivé à sa destination. Ensuite, il n'y avait qu'à prendre un ascenseur et ouvrir quelques portes, en passant sous le regard indifférent de ses "collègues", puis il arriva en haut.

    Il y avait un hélicoptère militaire qui était et c'était tout, d'ailleurs il n'y avait suremment pas la place pour autre chose. La plateforme était complèetement à l'air libre, et de ce fait, personne ne trainait dehors. C'était parfait. Il décida de rester debout, en regardant le paysage depuis son point d'observation, un paysage certes très blanc et très répétitif, mais un paysage quand même. Il resta ainsi debout plusieurs heures, jusqu'à ce qu'une dizaine d'hommes arrive, et parmis eux un homme qui ne portait pas l'unforme. Celui-ci remarqua Zenith et s'approcha de lui, son escorte le suivant comme une troupe de moutons.
    -Que fais tu ici?
    L'homme, qui devait être le commandant Drake, avait un oeil bandé, son oeil encore valide le scrutait à un tel point que Zenith se sentit mal à l'aise.
    -Vous...vous êtes le commandant Drake?
    -C'est possible, et toi qui es tu?
    -Je suis un nouveau, je n'ai pas encore été affecté quelque part, et on m'a dit que je pourrai rejoindre votre escorte.
    -Montre moi ton document d'identité.
    -Euh... Je suis vraiment désolé, je l'ai perdu.

    Drake le scruta puis le regarda dans les yeux pendant cinq minutes, Zenith se dit que ça allait pas passer, qu'il ferai mieux de sortir son sabre. Puis, au bout d'un moment, Drake cessa de le dévisager, puis lui dit simplement.
    -Ok, vient.
    Il lui fit signe de monter dans l'hélicoptère avec les autres, Zenith se dit que ça existait vraiment les miracles finalement, puis Drake entra aussi dans l'hélico militaire et il décollèrent. Ils volèrent pendant environ une vingtaine de minutes, puis ils arrivèrent dans une grande base, le QG.

    La plateforme d'attérissage/décollage était déjà plus grande, mais dehors, il y avait le même froid mordant. Ils sortirent tous de l'hélico, Zenith sortit en avant dernier, juste avant Drake, après avoir laissé passé les autres. Il s'apprétait à partir, lorsqu'il entendit un déclic derrière sa nuque, il sentit un pistolet braqué sur lui.

    -Tu croyais vraiment t'en tirer comme ça?
    -Mais... Mais que faites vous commandant? Vous devez faire une erreur!
    -Pas la peine de jouer à ça avec moi, je sais très bien qui tu es vraiment, Brain ne se trompe jamais.
    -Brain?
    -Je t'expliquerai après, je te demande juste de me suivre et de ne rien tenter de stupide, j'ai la gachette beaucoup plus rapide que tu ne peux l'imaginer, que tu sois surhumain ou non.

    Il n'y avait pas de doutes possibles, il savait qui il était. Et il avait l'air d'en savoir beaucoup. Et puis qui était ce "Brain"?
    -Qu'est ce que vous allez me faire?
    -Tout ce que je peux te dire, c'est qu'il te sera fait aucun mal.
    -Pourquoi je devrai vous croire, vous êtes mon ennemi.
    -Le monde ne se résume pas qu'aux alliés et aux ennemis, c'est bien plus complexe que ça... Mais après, tu es libre de me croire ou non, mais je pense qu'il serait plus intelligent pour toi de me croire.
    -....Bien, je vous suis.



    A suivre...


    votre commentaire
  • Chapitre VIII: Brain

     

    Drake ne rajouta rien de supplémentaire, il abaissa son arme, et fit signe à Zenith de le suivre. Celui-ci
    avait compris qu'il ferait mieux de le suivre sans rien tenter de stupide. De toute façon, il était intrigué
    et avait bien envie de savoir où est ce que Drake l'emmenait. Finalement, il ne put attendre, et se risqua
    à tenter de poser la question.

    -Vu que j'ai accepté de vous suivre, maintenant, est ce que je pourai au moins savoir où vous m'emmenez.
    -Tu le sauras bientôt.
    -...

    Il faut croire que Drake n'aimait pas trop la discussion...
    Après de nombreux détours le long des couloirs, ils finirent par arriver devant une grande porte métallique.
    Drake l'ouvrit, fit signe à Zenith d'entrer, puis referma la porte en restant à l’extérieur.

    A l'intérieur tout était sombre. La pièce était immense, et les quelques lumières sur les murs ne
    suffisaient pas à éclairer tout la pièce. Il regarda devant lui: Une longue passerelle noire qui semblait
    suspendu au dessus des abysses sombres. Ne voyant aucun autre chemin, Zenith avança prudemment sur la passerelle. De l'autre côté de la passerelle, il distingua la silhouette d'un homme immobile. En
    s'approchant un peu plus, il vit que c'était un vieil homme assis sur un fauteuil métallique. Il semblait
    très vieux, environ quatre-vingts dix ans. Il était vêtu simplement d'une sorte de toge blanche, qui faisait
    contraste avec sa barbe grise. Il y avait un fauteuil vide devant lui. Lorsqu'il ne fut qu'a quelques
    mètres de l'homme, Zenith resta debout à le regarder, attendant une quelconque réaction de sa part. Au bout d'une dizaine de minutes, il commença à se lasser de l'inactivité du vieillard et s'apprêta à repartir.
    Lorsqu'il se retourna pour partir, il entendit une voix glaciale derrière lui.

    -Je t'attendais...
    Zenith, se retourna vivement. L'homme était toujours dans la même posture, à la seule différence qu'il avait à présent les yeux ouverts. Le regard froid du vieil homme donna une impression étrange à Zenith, comme si le vieillard était en train de lire à l'intérieur de lui.
    -Prends place... Ce fauteuil à été installé spécialement pour toi...
    -Comment saviez vous que j'allais venir?
    -Je le savais... Depuis longtemps... Depuis plusieurs années, je savais que tu viendrai un jour...
    -Ce n'est pas une réponse.
    -Alors qu'est ce qu'une réponse pour toi?...
    -Bah..Euh, je sais pas. Mais... Je ne comprends pas. Comment pouviez vous savoir?
    -Tout ne s'explique pas... Inutile d'aller chercher plus loin... Maintenant, assis toi et détend toi...

    Zenith, l'esprit complètement embrouillé, entreprit de s'assoir sur le fauteil métallique, faisant ainsi face au vieil homme.
    -Voila qui est mieux...
    -Qui êtes vous?
    -Mon nom est Daichiro Yako, mais ici on m'appelle Brain.
    -Brain... Le cerveau... Vous êtes le chef des révolutionnaires?
    -Que nenni... J'appartient en effet aux révolutionnaires... Mais ma route n'est pas exactement la même que mes compatriotes...
    -Pourquoi m'attendiez vous?
    -Car j'ai de nombreuses choses à te révéler...
    -Et...C'est quoi?

    L'homme ne répondit rien. Il resta silencieux, puis ferma les yeux. Tout d'un coup, Zenith commença à avoir des vertiges, il eut mal à tête et sa vision se flouta, jusqu'à ce qu'il ne voit plus qu'une lumière blanche.

    Il reprit conscience peu à peu. Sa vision redevint normale, et il s'aperçut qu'il n'était plus du tout au même endroit. Il était dans une pièce totalement noire, on n'y voyait rien. Soudain, il eut encore des vertiges, et cette fois il vit des écrans partout sur les murs, tous les écran reflétait une image parasitée, des écrans grisés.

    -Surpris?
    La voix était survenue de derrière lui. Zenith se retourna, devant lui était un homme habillé en chemise blanche, il devait avoir la cinquantaine, mais derrière sa barbe et ses cheveux blancs, il reconnut les traits de Brain.
    -Vous êtes...
    -Effectivemment. C'est bien moi.
    -C..Comment est-ce possible??
    -Encore cette question... Il me semble t'avoir déjà expliqué qu'il n'existe pas de bonne réponse à cette question.
    -Mais...Il y a deux minutes vous étiez un vieillard de quatre-vingts-dix ans!
    -Je n'ai jamais cessé de l'être.
    -Mais alors, où somme nous??
    -Cette question est déjà plus utile il me semble.
    -...
    -Je sais que ça peut sembler difficile à concevoir mais ta conscience est un vaste programme.
    -Un programme?
    -Oui, chaque élément de ta conscience, de ta mémoire, a été formé à partir de codes complexes. Tout est complètement artificiel.
    -Je veux bien comprendre ça, mais quel est le rapport avec ma question?
    -Tout simplement qu'ici, nous sommes à l'intérieur de ta conscience.
    -J'imagine que ce n'est pas la peine de vous demander comment...
    -Effectivemment.
    -Mais alors... Sommes nous dans la réalité? Ou dans un rève?
    -Réalité... Rève... Fiction... Quelle importance... Il n'y a encore une fois aucune bonne réponse à cette question. C'est à toi de définir tes propres limites de la réalité ou du rêve, les limites de ton monde...
    -Les limites de mon monde...
    -Tu comprends?
    -Oui. Mais comment savez tout ça?
    -Car je suis celui qui t'as créé.
    -Celui qui m'a créé??? Mais je croyais que c'était Worstein?!
    -Worstein... Mon ancien élève... Je constate qu'il s'est bien approprié mon travail.
    -Votre ancien élève? Vous étiez un scientifique dans l'armée??
    -Précisément. Il y a longtemps, je travaillai effectivemment dans l'armée. J'étais un scientifique très performant, le genre de personne qu'on qualifie généralement de génie. J'étais expert en science humaine. Un jour, j'ai reçu des ordres d'en haut: Avec mes connaissance, créer un humain totalement artificiel aux capacités de combat sur-développées, une espèce de super soldat... Au début, j'étais plutôt sceptique, mais quand ils ont commencé à me parler de promotion, j'ai accepté. Il faut comprendre, j'étais encore naïf à l'époque et je croyais à tous les mensonges diffusés par l'armée. C'est ainsi qu'est né le programme Genesys 0.
    -Le programme Genesys 0... Autrement dit, le projet qui a abouti à ce que je suis maintenant...
    -Effectivement.
    -Mais alors, pourquoi est-ce que vous avez quitté l'armée? Et pourquoi est ce qu'on ne m'a pas parlé de vous?
    -C'est très simple... Un jour, j'ai eu une vision... Un vision d'un homme malheureux, seul, entouré de cadavres, son regard était vide. J'ai alors réalisé alors que cet homme c'était toi, Zenith, autrement dit, le super soldat que j'étais en train de créer. J'ai alors commencé à avoir des doutes, et un jour le doute me rongeait tellement que j'ai décidé de fouiller dans les archives. Avec mes connaissance, j'ai pu m'infiltrer dans les bases de données de l'Armée. Et c'est alors que j'ai découvert la vérité, à ma grande surprise, misère, pauvreté, mort, destruction, extermination... Partout, l'armée était derrière toutes ces atroceries... J'ai compris alors que le programme Genesys 0 n'avait que pour but de créer un pion supplémentaire dans leur jeu. Ca m'a remplit de rage, alors je me suis enfuit de l'armée et j'ai laisser tomber le programme Genesys O.
    -Mais pourtant... Je suis bien là.
    -En fait, au début, je pensai que laisser tomber le programme suffirait à empécher ta création. Puis je me suis dit que même si je ne le finissais pas, mon élève, Worstein, le finirait lui. Alors j'ai pensé à détruire toutes les données du programme, mais c'était fuir mes responsabilités, je t'avais créé, ou du moins, j'avais créé presque toutes tes données, et maintenant je devais assumer les conséquences. J'ai donc décidé de copier toutes les archives dans ta mémoire en les cachant dans un recoin. Je savais que Worstein allait terminer le projet un jour ou l'autre, mais j'ai caché les vraies données de ta conscience de façon à ce que Worstein ne puisse pas les découvrir. Je me suis retiré chez les révolutionnaires, et j'ai révélé la vérité à d'autres soldats importants qui se faisaient manipuler. Comme John Mc Vish, ou Drake par exemple.
    -John Mac Vish... Il est mort...
    -Je sais. Mais ne t'inquiètes pas, la liberté qu'il a toujours cherché durant sa vie, il l'a trouvé quand tu l'as battu.
    -...
    -Mais donc, je me suis retiré chez les révolutionnaires en attendant le jour où tu viendrai à ma rencontre.
    -C'est à dire aujourd'hui...
    -En effet.
    -Pourquoi est ce que je dois vous croire? Je sais que l'armée lutte pour le bien.
    -Ta mémoire a été complètement modifiée. Tout ce que tu crois savoir est faux. C'est pour ça que j'ai dormi jusqu'à aujourd'hui afin de préserver ma vie pour jouer mon rôle.
    -...
    -De toute façon, si je mens, tu ne tarderas pas à le savoir, tous les souvenirs que je vais faire ressurgir, je ne peux pas les inventer comme ça.
    -Si vous le dites.
    -Es tu prêt à recevoir la vérité?
    -Quoique ce soit, au point où j'en suis, je n'ai rien à perdre...
    -Bien, Ainsi soit-il.

    L'image de Brain se brouilla, ainsi que toute la salle. Zenith commença à avoir des maux de tête, des vertiges, puis tout d'un coup un flot d'informations se déversa dans sa tête, il crut qu'elle allait exploser, comme lorsqu'il avait été éveillé pour la première fois. La vérité se révéla alors à lui: comme avait dit Brain, mort, destruction, misère... L'armée manipulait tout le monde comme des marionnettes, les seuls qui en profitaient étaient ceux du haut... Le flot d'informations cessa et tout devint noir.

    Zenith se réveilla à nouveau dans la salle sombre, en face du "vrai" Brain. Il avait l'esprit tout embrouillé, et il ne savait plus quoi penser.

    -Que..Que dois-je faire?
    -Tu semble moins sur de toi... A présent... Ou est passée ta confiance de tout à l'heure?...
    -Je ne sais plus ce que je dois faire... Maintenant que je sais à quelle point l'armée manipule tout le monde, est ce que ça veut dire que je dois quitter l'armée?
    -Ton existence... Elle sera toujours plongée dans le brouillard... Tu ne pourras pas toujours justifier ton combat... Tu ne pourras pas suivre un idéal... Tu seras condamné à errer dans le malheur... Par ma faute... Si tu veux savoir quoi faire... Ecoutes ton coeur, ses décisions seront toujours les meilleures...
    -... J'essaierai... J'essaierai de suivre votre conseil...
    -Tu peux faire confiance à Drake... C'est un homme de coeur... Va à présent... Et fait ce qui te semble juste...
    -Au revoir... Merci pour tout... Vieil homme...
    -Nous nous reverrons... Gamin...

    Zenith sortit de la salle, une fois que Daichiro fut rendormi. Un fois sorti, il croisa la pupille jaune de Drake, qui ressortait comme une flamme avec ses cheveux noirs. Il pensa "Alors, lui aussi...". Drake lui dit:
    -J'ignore ce qu'à pu te révéler Brain, mais ses paroles sont emplies de sagesse, je te conseille de suivre ses conseils.
    -Je sais...
    -Mais bref, en tant que commandant des révolutionnaires, je me dois de conduire chez Major.
    -Major?
    -Celui en charge du bloc Sibérien. Mais ne t'inquiètes pas, il ne te sera rien fait.
    -Bien, je vous suis.



    A suivre...


    votre commentaire
  • Chapitre IX: L'homme qui aimait ses fils

     

    Drake l'emmena donc voir "Major", qui était apparemment le chef du QG. Pour une fois, Zenith n'eut pas à emprunter un long dédale de chemins, le trajet était simple: il y avait de grands couloirs au sol métallique , d'où on pouvait ressentir un peu le froid qu'il faisait et où quelques gardes patrouillaient, avec seulement quelques bifurcations de temps en temps. Il finirent par arriver devant une porte métallique. Drake ouvrit la porte, lui fit signe d'entrer, et encore une fois, resta à l'exterieur. Zenith entra.

    La pièce était beaucoup plus modeste, par rapport au bureau du Président Gantz. Des cartes et des plans d'attaques était fixés partout sur les murs. Derrière un bureau en bois, un homme était debout, de dos, visiblement en train de fumer un cigare, avec un manteau posé sur les épaules. Il se retourna vers Zenith sans dire un mot. Il avait un visage dur et des cheveux blancs, il devait avoir la cinquantaine. Sur son uniforme, de quelques médailles était accrochées.
    -Bienvenue, petit rejeton de l'armée.
    -Salut.

    Il remis son cigare dans la bouche, le retira et souffla quelques ronds de fumée.
    -Qu'est ce qui t'as pris de venir ici?
    -C'est ma mission.
    -Réponse plutôt classique.
    -Je n'en voit pas d'autres.
    -Mais sinon, je t'en pris, assis toi.

    Il y avait une chaise à côté de Zenith. Ca n'avait certes rien à voir avec les chaises confortables de chez le Président. Il s'assit.
    -Tu t'es fait manipulé de bout en bout, c'est ça?
    -Apparemment.
    -Dis donc, tu n'es pas très bavard. Je vais pas te manger tu sais.
    -Je suis censé être un prisonnier de guerre.
    -T'en fais pas pour ça. Ici, on a peut être des tronches de gorille, mais on a un coeur, un vrai.
    -Qu'est ce que vous voulez dire par là?
    -Sais-tu pourquoi nous sommes devenus révolutionnaires?
    -Euh... Non
    -Pour la liberté. Pour être libres. Ici, on agit tous selon notre conscience. Nous ne sommes pas des pions manipulés par quelques personnes.
    -Etre libre... Mais dans ce cas, pourquoi John Mac Vish cherchait toujours la liberté si c'était un révolutionnaire?
    -Mac Vish... Un homme au passé tourmenté... Pour certaines personnes, la liberté va plus loin. Tu comprendras un jour... Parce que, pour toi aussi, la liberté, tu devras chercher longtemps avant de la trouver . C'est ce que Mac Vish à voulu te dire j'imagine. C'est aussi pour trouver cette liberté qu'il t'as défié. Et il a voulu que tu continue son combat en te transmettant le titre de super-soldat.
    -Comment vous savez ce qui s'est passé?
    -Ici, nous sommes tous frères, le combat d'une seule personne nous concerne tous, quelle qu'elle soit, quelle que soit son rang. Tous les soldats sous ma responsabilité sont comme mes fils.
    -Et vous, pourquoi vous vous battez?
    -Pour donner cette image au monde entier.
    -Je vois...

    Il fit de nouveau quelques ronds de fumée. Zenith dit:
    -Je ne vous ai même pas demandé votre nom.
    -Mon nom est Frederik Ivanovitch, mais on m'appelle Major

    Zenith pensa "Ivanovitch... Ce serait le père de Hastings, enfin, Vladimir? Mhhh... Je ne peux pas lui demander ouvertement, mais il faut que je sache."
    -Comment avez vous rejoins les révolutionnaires?
    -Tu pose beaucoup de question pour un gars qui est censé être prisonnier. Mais peu importe, je vais te le dire puisque tu me l'as demandé.


    Son visage paru s'assombrir, il souffla encore quelques ronds.
    -Mmmmh... C'est une longue histoire... Avant je vivait en Russie, puis à 20 ans, j'ai déménagé aux Etats-Unis pour trouver un bon travail. C'était l'époque où Arkantia était la puissance du changement, celle qui inspirait au meilleur avenir, quand elle n'avait pas encore révélé ses réelles intentions. Puis, j'ai eu un enfant, mais la même année où il est né, Gantz à été élu et les grandes épurations d'Arkantia ont commencé. Tous les étrangers étaient envoyés aux travaux forcés. Alors j'ai décidé de sauver au moins mon fils, je lui ai fait de faux papiers avec un nouveau nom et je l'ai confié à une famille de confiance que je connaissais depuis quelques années. Puis, ma femme et moi, on a été envoyés dans les camps de travail. Ca a duré pendant plusieurs années, j'ai vu ma femme mourir dans mes bras d'épuisement.
    Il fuma encore une fois son cigare.
    -Mais dans le même temps, le mouvement révolutionnaire passait à l'action et menait de nombreuses attaques au Mexique, là où j'avait été envoyé. Un jour, une rumeur circulait que les révolutionnaires avaient mené une attaque à quelques kilomètre de là où était. Alors l'espoir de la liberté, même infime, à fait remonter en moi toute ma colère, celle de mon fils perdu, de ma femme morte, de tous les morts causés par Arkantia. Et le soir même, j'ai organisé un soulèvement dans notre camps. Tout le monde n'attendait que ça et c'était comme si on s'était tous donné le mot. Les vigiles ne s'attendaient pas à ça. En quelques heures seulement, on tué tous les gardes et on s'est échappés. Et on a eu de la chance, un avion révolutionnaire nous a repéré, et on a été finalement sauvé par des convoits révolutionnaires. Et ensuite, je suis devenu ce que je suis maintenant.
    Zenith se dit "Il n'y a pas de doutes possibles, c'est bien le père d'Hastings. Mais... Je ne peux pas lui dire, que penserai-t-il si son fils est un de ses ennemis?"
    -Je... Je suis désolé.. pour votre famille.
    -C'est la vie mon petit... Mais chaque jour, j'espère que mon fils est encore en vie.
    -...
    -Enfin bon, parlons du moment présent et cessons de nous lamenter sur le passé. Tout ce qui appartient au passé est immuable.
    -Ouais...
    -Bon écoute, j'ai conscience que tu t'ai fait manipulé depuis le début par l'armée, et j'ai décidé de ne pas vraiment te considérer comme un ennemi, mais bon, tu as dut déjà le remarquer. Drake t'emmenera dans une chambre de soldat libre, tu pourras dormir sans souçi au moins pour cette nuit. Le lendemain, tu seras libre de faire les choix que tu voudras. Mais si tu veux reprendre ta mission, meme si j'ignore à quoi elle consiste, en dehors du QG, les soldats n'ont pas reçu d'ordre, et tu seras considéré comme un ennemi.
    -Merci.
    -De rien p'tit gars.
    -Juste une derrière chose...
    -Oui?
    -Est ce que vous m'en voulez pour tous les morts que j'ai causé parmis vos rangs.

    Major fuma son cigare, resta silencieux pendant quelques secondes, puis dit finalement:
    -Tu sais, on ne change pas l'humain.
    Et sur cette phrase, il le salua.

    Zenith rejoignit Drake, qui, toujours aussi peu bavard, le guida jusqu'à son lieu de repos. Il ne lui dit rien à propos de la nourriture, et Zenith entreprit donc de terminer le peu de provision qui lui restait. De toute façon, il pouvait se passer de nourriture pendant plus de temps qu'un humain normal. Puis, il s'allongea sur le lit, pas des plus agréables, en réflechissant à tout ce qui s'était passé récemment: la rencontre avec le mystérieux Ryugami, la mort de John Mac Vish, les paroles de Brain, la vision du monde de Major... Puis, lorsqu'il sentit qu'il allait s'endormir, il reçu un appel sur sa mini-radio. Il se dit "Tiens, c'est bien la première fois". La fréquence affichée était celle de Hastings. Il mit l'oreillette sur son oreille.

    -Zenith?
    -Hastings, c'est toi?
    -Effectivement, c'est bien moi.
    -Il y a un problème?
    -Nan, c'est juste que j'ai du nouveau sur ta mission.
    -Ah?
    -On sait maintenant où est retenu le professeur Worstein.

    Zenith pensa "Worstein... J'ai toujours pas entendu parler de lui ici..."
    -Et... C'est où.
    -Grâce à une puce intégrée dans ton corps, on peut savoir où tu es. Et l'endroit ou est retenu Worstein est un entrepôt qui est situé à environ un jour de marche vers l'Ouest depuis ta position. Je t'envoie les coordonnées sur le mini GPS qui est intégré à la mini radio.
    -Okay.
    -Et sinon, juste encore une chose...
    -Oui?
    -Je ne peux pas trop t'en dire, mais comme je t'aime bien, je vais te donner un conseil: méfie toi des gens du haut.
    -Ok...Merci, je me souviendrai de ton conseil.

    Bien sur, en réalité il le savait déjà, mais le fait qu'Hastings lui donne ce conseil confirmait bien tout ceci. Zenith fut tenté de dire à Hastings qu'il avait trouvé son père, mais il se ravisa: "Nan... Pas maintenant, c'est pas encore le moment, je lui dirai quand je le reverrai en face."
    -Bon, j'ai beaucoup de travail, je te laisse dans ta mission. A la prochaine.
    -Ouais... A la prochaine.

    Zenith rangea la mini radio et les oreillettes, puis se réallongea sur son lit. Est ce qu'il devait terminer la mission? Oui, il voulait aller jusqu'au bout, il était proche du but, il voulait avoir le coeur net sur tout ceci, voir comment ça se terminerai. Il se perdit dans ses pensées en sombra dans un long sommeil.


    A suivre...


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique