• Chapitre VI :Histoire d'un guerrier

    Chapitre VI: Histoire d'un guerrier

     

    Il regarda la silhouette disparaître dans le brouillard. Au final, il ne savait guère plus que son nom, Ryugami. Il ne savait pas si il était un ennemi ou non. Mais d'ailleurs est ce que cela avait vraiment une importance? Si Ryugami avait vraiment voulu le tuer, il l'aurait fait dès le début. Mais ses dernière paroles intriguaient néanmoins Zenith: "J'ai rempli mon rôle". Était-il aux ordres des terroristes? Aux ordres de l'armée? Ou d'une autre organisation? Il se demanda qui avait put l'envoyer. Il se dit que ce ne pouvait pas être les terroristes, ils n'avaient aucune raison de l'aider. Pendant qu'il réfléchissait, il marchait encore dans le désert blanc, de la neige à perte de vue, et en y réflechissant, on peut se dire qu'il n'y avait pas grand chose d'autre à faire de ce désert. A un moment, Zenith voulu se rappeler une dernière fois de ses défunts camarades, de courte durée certes, mais ses camardes quand même. Il n'y avait plus personne à part Hastings en qui il tenait. pendant qu'il songeait à ça, il eut l'impression que tout ce qui s'était passé en quelques heures datait de plusieurs jours. Il eut l'impression d'être passé dans un autre univers. Le moment où il avait parlé pour la dernière fois avec Hastings lui semblait si lointain... Soudain, il aperçut une masse sombre qui dépassait de l'horizon. Un bâtiment? En s'approchant, il constata qu'il n'avait pas tout à fait tort. Ce n'était pas tout à fait un bâtiment, c'était une entrée sortant de la terre laissant apparaître des escaliers descendant dans les profondeurs. Il regarda autour de lui: de la neige à perte de vue.
    -Je crois que j'ai pas trop le choix...

    Il descendit donc les escaliers. Il eut l'impression qu'ils étaient interminables, mais il pouvait se consoler en se disant qu'au moins ici, il y avait un peu de chauffage. Au bout d'un moment, les escaliers s'arrêtèrent, débouchant sur une grande passerelle métalique plutot large, de quoi pouvoir faire passer 5 hommes côte à côte. De l'autre côté de la passerelle, éclairé seulement par quelques lumières rudimentaires, un homme l'attendait debout, en train de fumer une cigarette visiblement.
    -Qui êtes vous?
    -Je t'attendais, j'ai été prévenu de ton arrivé.
    -Hein? C'est Ryugami?
    -Je ne suis pas censé donner ce genre de renseignement à l'ennemi.
    -Vous êtes un terroriste?
    -Un révolutionnaire plus précisément.
    -C'est la même chose.
    L'homme fit un rond de fumée, avant de poursuivre.
    -Qu'est ce qui te fait dire ça?
    -Je le sais.
    -Donc tu ne sais rien. Qu'est ce qui te fait dire que ce n'est pas les membres du Capitole les terroristes?
    -N'insulte pas le Président, il lutte pour la liberté!
    -Ah ah ah, je n'ai jamais rien entendu de plus faux. Et je sais ce que je dis...
    -Qui êtes vous?

    L'homme s'avança dans la lumière, enfin le semblant de la lumière qu'il y avait. Il était grand et plutot bien bâti, ses cheveux était blonds avec une petite crète devant et il portait des lunettes de soleil. Il avait une chemise débraillée, et un gilet ressemblant à ceux des soldats de l'armée. Il semblait avoir entre trente et quarante ans.
    -Jhonn Mac Vish, des Marines immatriculé 678409, ex général des forces armées.
    -Vous êtes de l'Armée??
    -Je l'ai été.
    -Alors que faites vous chez les revolutionnaire?
    -Je me bats pour la vraie liberté, pas celle inventée par le Capitole.
    -Je ne vous comprends pas.
    -Tu comprendras bientôt, si tu es bien mon successeur.
    -Votre successeur??
    -L'ancien super soldat, c'est moi.
    -Hein??
    -Tu ne croyais quand même pas que tu étais la première expérience de l'Armée.
    -Je ne vous suis pas.
    -Très bien. Je suis le résultat d'un projet visant à la création d'un soldat parfait, il y a 20 ans. A l'époque, on avait pas encore les moyens technologique pour créer un humain artificiel, mais il leur est alors venu une idée: Former un humain dès son plus jeune âge au combat. On m'a enlevé de mes parents dès ma naissance, puis dès que j'ai appris à marcher debout, on a commencé à me former au combat, et ce pendant toute mon enfance jusqu'à que j'intègre l'armée. C'était les hautes sphères de l'Etat qui contrôlaient le projet, il décidaient de chaque minute de ma vie, à ma place. Quand j'ai intégré l'armée, ce n'est pas moi qui l'ai décidé, et on m'a étrangement fait monter de grades rapidemment. Au combat, j'étais vraiment un super soldat, que ce soit au corps à corps, à distance où pour élaborer des tratégies. On m'appelait "le soldat parfait". J'étais entouré de gloire, mais cela ne servait en réalité qu'à me masquer le fait que je ne contrôlais pas ma vie. Chaque chose dans ma vie avait déjà été décidée au moment où je la faisait. Au final, la seule chose que je pouvais vraiment chosir, c'était ma nourriture...Et encore...
    -Mais si tu étais si connu, pourquoi est ce que je n'ai jamais entendu parler de toi.
    -Ca, c'est très simple. Je ne suis qu'un simple humain, et en vieillissant, si fort que j'
    étais, mes capacités de combat diminuaient. J'ai commencé à être oublié, déjà les scientifiques du Capitole étaient en train de travailler sur le projet Genesys 0. Alors que je commençais à me poser des questions, un homme des révolutionnaire m'a contacté, et m'a révélé toute la vérité. J'ai alors compris à quel point je n'avais été qu'un pion dans le jeu du gouvernement. J'ai déserté et j'ai finalement rejoins les révolutionnaires, où je suis enfin libre. Mais auourd'hui, je te rencontre enfin, mon successeur, le nouveau super soldat. J'ai tant attendu ce moment où je pourrai mener ce combat.
    Il jeta sa cigarette par terre et l'écrasa de son pied. Il se mit en posture de garde, prêt à combattre. Zenith posa son sabre derrière lui et se mit lui aussi en position de garde.
    -A main nues? Très bien, je t'attend.
    -Peu m'importe l'issue de ce combat, je veux juste pouvoir me battre une dernière fois au maximum de mes capacités.
    -Tu n'est qu'un déserteur, un lâche, je ne peux pas te laisser me battre.

    Ils engagèrent le combat. Ils étaient à peu près aussi forts l'un et l'autre. Il était impossible de deviner qui allait sortir vainqueur. La puissance et la rapidité des coups s'intensifia au fur et à mesure du combat. Au bout d'un moment, John repoussa Zenith, et enleva ses lunettes, il souriait.
    -Ca faisait longtemps que je m'étais pas battu comme ça. Je ressens à nouveau l'adrenaline couler en moi, cette fois je me bats pour survivre, peu importe notre nom, notre origine, notre impartenance, c'est à présent un combat entre deux guerriers sans nom. Que le meilleur l'emporte!
    Les deux hommes, en sueur, reprirent le combat, John était beaucoup plus concentré et il utilisait à présent ses capacités au maximum. Zenith pensa "Cette fois, il se bat vraiment" . Pendant dix minutes, l'issue du combat resta incertaine. A chaque coup que Zenith recevait, il comprenait que John disait vrai, il comprenait tout le malheur qui avait été le sien. Puis au bout d'un moment, lorsque les deux hommes se trouvèrent à bout de force, ils reprirent leur souffle. John, le genou à terre dit.

    -On dit que... l'élève...dépasse le maître... C'était un beau combat... je suis heureux... d'avoir perdu contre toi.
    -Je suis à bout de force... Tu étais vraiment fort...
    -Toute ma vie... J'ai été obligé de me battre... Je n'étais pas libre... Et aujourd'hui... en livrant ce combat contre toi... et maintenant... alors que je suis sur le point de mourir... je ne me suis jamais senti aussi libre...

    Il tomba par terre, sur le dos. Il sortit alors de son étui son pistolet et le tendit à Zenith.
    -Prend cette arme... elle à déjà pris... de nombreuses vies... Mais c'est une bonne arme... Elle te sera utile un jour...
    Zenith prit l'arme, la main faiblarde.
    -Je... te transmets... mon titre... le titre de "soldat parfait"... C'est un fardeau lourd à porter... mais... il ne te fera pas connaitre... le bonheur...

    Il sortit maladroitement une cigarette, l'alluma, et la fuma, péniblement. Il fit un dernier rond de fumée, et laissa tomber sa cigarette et son briquet.
    -Mourir...dans un combat...contre...quelqu'un de plus fort... que sois...c'est pas si mal.
    Puis il ferma les yeux, pour toujours.

    Zenith, les larmes aux yeux, rangea l'arme de John à la place de l'ancienne, récupéra son sabre. Trop faible pour continuer, il passa la nuit dans ce lieu. Le matin, il trouva des morceaux de matière combustible, mis le corps de John Mac Vish dessus, et avec le briquet de celui ci, mis le feu. En regardant le corps du défunt soldat brûler, il dit.
    -Il aura mené son combat jusqu'au bout. Il peut se reposer l'âme tranquille.
    Puis il fit le salut militaire.


    A suivre...


  • Commentaires

    1
    Dimanche 6 Avril 2014 à 10:49

    J'admets avoir pleuré comme une madeleine sur ce chapitre !

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