• Dessin brouillon : Kannon





    Voici un dessin que j'ai fait pendant une heure de trou alors que j'étais particulièrement inspiré. Il représente un kannon à 14 bras (Kannon est la représentation de la compassion dans la religion bouddhiste). Je trouvais ça amusant à dessiner alors je l'ai fait.
    Désolé si la qualité de la photo est pas top ^^'


    Voici la musique que j'ai écouté pour le dessiner (oui, elle est assez strange pour ceux qui ont pas l'habitude):






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  • Chapitre III: Le Grand Yama



    Son sommeil avait été lourd comme du plomb, et c'est sans la moindre encombre qu'il avait passé la nuit. Comme à chaque matin, il s'était frotté les yeux en se réveillant, puis s'était tapoté les tempes pour être sûr d'être bien éveillé. Il s'était alors levé lentement pour se diriger vers le salon. Là, l'avait accueilli Kei, déjà en pleine forme et énergique, qui lui donna un bol de riz. Ce fut alors avec une joie non cachée que Ryusuke mangea son bol de riz, lui qui pensait qu'il était condamné à ne manger que des végétaux jusqu'à la fin de sa vie. L'affro lui expliqua qu'ils avaient une rizière à l'une des extrémités de la ville, grâce à un cours d'eau, qui était d'origine inconnue, mais qui était bien là, et c'était pour cela qu'ils pouvaient avoir du riz. Quel soulagement. Puis, la routine du matin se poursuivant, il demanda à son compagnon où étaient les douches. Kei lui avait alors répondu en rigolant que c'était le sceau d'eau froide dans le jardin, l'eau courante ne faisait pas partie des éléments de la vie moderne présents ici. Ryu alla donc prendre cette douche à l'ancienne, ne pouvant réprimer une grimace lorsque la froideur de l'eau entra en contact avec sa nuque, tout homme fort et courageux qu'il était. Une fois rhabillé, la routine du matin s'était terminée.
    Il revint dans le salon, où Kei l'attendait debout à côté de la porte, comme si il s'apprêtait à partir.

    " - Tout est bon pour toi? Alors, si tu n'as pas d'objections j'aimerais t'emmener quelque part aujourd'hui
    Il détestait jouer aux devinettes.
    - Ah? Euh...où ça?
    - Ah ah! Tu verras! "
    Ryusuke pensa intérieurement "va t'faire", mais bon, il allait pas recommencer à s'énerver pour rien, alors il se contenta de faire légèrement la moue avant de suivre finalement le joyeux luron à lunettes de soleil dehors.

    Dehors, le soleil battait son plein. Il leva la tête et vit un ciel bleu sans nuage, comme la veille d'ailleurs. Une question lui traversa alors l'esprit tandis qu'ils marchaient.
    " - Hum, dis moi kei, si nous sommes dans un autre monde, est ce que ce soleil que l'on voit est vraiment celui qu'on connait? Ou même est ce que c'est un faux?
    Kei haussa les épaules.
    - On en sait rien. Ici, on a pas apporté nos télescopes et nos satellites avec nous, alors on a aucun moyen de vérifier. J'imagine sans doute qu'on le saura jamais, mais bon, peu importe, un soleil reste un soleil. Qu'importe qu'il soit faux si il nous apporte de la lumière et de la chaleur, tu ne penses pas?
    Ryu acquiesça silencieusement. Effectivement... Ça allait de soi, personne ici n'avait dû prévoir de mourir, et encore moins de se retrouver ici, alors personne n'avait pensé à porter de quoi observer le ciel au moment de sa mort. Néanmoins, une autre question lui apparut dans l'esprit, à laquelle son compagnon pourrait répondre.
    - Et pour ce qui est des nuages? Hier, je n'en ai pas vu un seul dans le ciel, et aujourd'hui c'est toujours le cas. Est ce qu'il n'y a pas de nuages ici?
    - Oh, si si. Il y a bien des nuages de temps en temps, ils sont juste plus rares. C'est assez fréquent qu'on ait ce temps là, avec un ciel bleu et un soleil plombant. Mais il y a bien des nuages, on a même parfois de la pluie ou de l'orage. Ne t'inquiète pas!
    Bon, c'était au moins ça. Il restait encore plein de points qu'il aurait aimé éclaircir, mais il ne pouvait pas non plus passer son temps à bombarder son hébergeur de questions. En vérité, cela faisait bien longtemps qu'il ne s'était pas senti autant empli de curiosité. Dans "le vrai monde", dans sa vie d’antan, il ne s'était jamais beaucoup posé de questions. Lutter pour survivre. Tuer pour ne pas être tuer. Suivre les ordres. Se battre. Il ne s'était jamais posé beaucoup de questions sur le monde qui l'entourait ou même sur lui-même.
    - Ce n'est pas que ça m'inquiète... C'est juste que..je suis curieux.
    - Oh, je vois. La curiosité est une bien grande qualité tu sais! "
    Il se contenta de répondre avec un petit sourire. Puis le silence se réinstalla.

    Il marchèrent ainsi pendant encore dix minutes, jusqu'à ce que Kei s'arrête enfin. Ils se retrouvèrent alors devant l'entrée d'un grand, et surtout haut, bâtiment, une sorte de grande tour, à l'architecture qui rappelait les grands temples. Était-ce là leur destination?
    " - Où est ce qu'on est?
    - Tu te rappelles quand je te disais que les agissements des personnes sont surveillés par un arbitre, qui décide lorsqu'il faut sanctionner quelqu'un?
    - Euh..oui.
    - Et bien c'est ici qu'il habite mon pote! C'est toujours bien que les nouveaux viennent le voir pour qu'il se souvienne d'eux.
    Kei entra dans le bâtiment, suivi de Ryu.
    - Son nom est Souichirou, mais tout le monde l’appelle le Grand Yama.
    - Pourquoi ce surnom?
    - Parce qu'il est vieux comme une montagne, et aussi en référence à la déesse Hindou du jugement. Mais c'est aussi surtout parce que ça sonne bien!
    Cela faisait un peu pompeux comme surnom pour une personne sensée être humble et partiale. Mais il ne fit aucun commentaire et se contenta de répondre bêtement.
    - Il est si vieux que ça?
    - C'est le plus vieux de tous ceux qui vivent dans cette ville, mais bien que ce ne soit pas le premier habitant, il en est pas loin, c'est donc aussi notre doyen.
    Le plus vieux, le plus sage, pourquoi pas. Kei monta alors des escaliers et indiqua à Ryu de le suivre.
    - Il est tout en haut de la tour, courage! Ce bâtiment est le plus haut de la partie habitée de la ville.
    - Ah? Il y a une partie inhabitée?
    - Oui. Si tu prends le sens inverse de celui qu'on a pris pour venir ici, tu finiras par arriver dans une vaste partie de la ville dans laquelle personne ne vit. Il y a des bâtiments encore plus hauts à ce qu'on dit.
    - Je vois. "
    Ils montèrent alors les longs escaliers, et cela leur pris plusieurs minutes. Mais quasiment tous les autres étages intermédiaires semblaient vides, c'était un peu de gâchis, et de place, et d'énergie. Mais ils arrivèrent finalement en haut. Là, il y avait une grande porte rouge joliment ornée. Elle était "gardée" par deux types, qui étaient actuellement de disputer une partie de Shogi sur une petite table à côté. Ils saluèrent Kei, qu'ils devaient connaître, puis le saluèrent lui plus discrètement, avant de leur faire signe d'entrer sans faire de manière. L'affro ouvrit donc la grande porte.





    Derrière la porte, il y avait une grande salle. Elle était plutôt sombre, éclairée seulement par quelque lanternes sur les murs, mais les tapis richement décorés et les quelques objets décoratifs suffisaient à faire comprendre que ce n'était pas la "pièce" de n'importe qui. Et là, tout au fond, assis en position Seiza, était un vieillard à la longue barbe, et au superbe haori. En effet, ses vêtements auraient pu être ceux d'un empereur du temps de l'empire Japonais tant ils était riches. Pas très loin à ses côtés étaient posés deux encensoirs, qui ajoutaient à l'atmosphère étrange de cette pièce, et, juste à côté de lui, à sa droite, était posé un katana rangé dans son fourreau. Etait-il en train de dormir? De méditer? Toujours est-il que ses deux yeux étaient fermés, et sa tête courbée vers le bas, et il n'avait pas fait un geste ni un bruit lorsqu'ils étaient entrés. Kei fit un signe de main pour inviter Rysuke à s'avancer vers le coussin qui était posé en face du fameux Grand Yama. Ryusuke se trouva un peu gêné, il ne savait pas vraiment si il était intimidé par l'aura du Yama, embarassé de réveiller le vieil homme ou bien simplement dérangé par l'atmosphère du lieu, mais il avançait doucement, et les quelques dizaines secondes qu'il mit à atteindre le coussin lui parrurent êtres des minutes entières.
    Finalement il s'assit sur le coussin, et c'est seulement à ce moment là que le vieil homme ouvrit les yeux. Son regard était étrange, presque intimidant, ses yeux était sombres et son regard sévère. Mais son visage couvert de rides ne trompait le fait qu'il devait avoir au moins quatre-vingt ou quatre-vingt-dix ans. Une large cicatrice sur sa joue droite montrait qu'il avait un passé pas forcément des plus joyeux. Les yeux intimidant le dévisagèrent pendant quelques secondes, puis une voix grave et rauque s'éleva.

    " - Est-ce un nouveau venu que tu t'amènes là, Kei?
    De l'autre bout de la salle, Kei répondit.
    - Tout à fait!
    Le Yama se ré-intéressa alors de nouveau à Ryu.
    - On me nomme le Grand Yama, tu peux m'appeler Yama pour faire plus simple. Je suis honoré de te rencontrer.
    Sur ces mots, il s'inclina respectueusement. Ryu l'imita alors, en répondant au salut, s'inclinant de la même sorte. Il connaissait ces coutumes là, et même en temps que Yakuza, son clan et lui avaient toujours mis un point d'honneur à les respecter.
    - Je suis Ryusuke Kohaku. Je suis également honoré de vous rencontrer.
    Les deux se redressèrent.
    - Je suis celui qui a pour rôle de juger quand les habitants de cette noble ville sont susceptibles de rompre l'équilibre qui y règne. Si tu as des questions concernant le fonctionnement de cette ville, je me ferai un plaisir d'y répondre.
    Cela rejoignait la définition que Kei lui avait fait du rôle de cet homme. Mais quand bien même, une question le taraudait. Il ne savait si il devait se montrer tout de suite franc avec un tel homme, mais il n'avait jamais été dans ses coutumes d'avoir la langue de bois.
    - Je me demandais seulement.. Comment déterminez vous les personnes qui agissent "mal", pour les juger?
    Le Yama le fixa un instant puis répondit.
    - Je les détermine en fonction de la manière dont leurs agissements peuvent briser l'équilibre de cette ville.
    Il n'avait pas vraiment répondu tel qu'il l'aurait aimé. Était-ce voulu ou non? Dans tous les cas, il pouvait toujours tenter d'être un peu plus franc.
    - Mais..sur quelle vision de l'équilibre vous vous basez? Je pense que vous n'ignorez pas que chacun peut avoir sa propre façon de concevoir l'équilibre.
    Le vieil homme resta silencieux un moment, le regardant droit dans les yeux, comme si il essayait de lire en lui. Puis il ferma les yeux, les rouvrit, et répondit finalement.
    - Je vois que ton esprit est affuté tel la lame d'un sabre, je n'en attendais pas moins de quelqu'un dont le regard est celui d'un tueur. Comme tu as pu t'en douter, je me base sur ma propre façon de concevoir l'équilibre. Mais n'aie crainte, je suis très sûrement le mieux placé pour savoir ce qui est le mieux pour cette ville et ses habitants.
    C'était bien ainsi qu'il se l'imaginait. Il ne pouvait pas se permettre de remettre en cause le sens de la justice de cet homme alors qu'il le rencontrait à peine, mais il n'arrivait pas à lui faire confiance, pour une raison inconnue. Il avait dit qu'il possédait le regard du tueur. C'était sans doute vrai. Mais il connaissait ce regard, et alors pourquoi le retrouvait-il dans les yeux de ce vieil homme? Mais il était inutile de continuer plus loin la conversation. Ainsi, il salua de nouveau respectueusement le Yama.
    - Je vous remercie de m'avoir reçu et écouté mes questions. J'imagine que nous aurons de nouveau l'occasion de parler. "
    A cela, le Yama salua d'un hochement de tête. Ryu se releva puis revint vers Kei, qui ne posa pas de questions et poussa la porte pour ressortir de la pièce silencieusement.

    Ils sortirent du bâtiment sans prononcer mot, et ce n'est que dehors que l'affro prit enfin la parole.
    " - Alors tu l'as trouvé comment??
    - Il est vieux, mais étrange.
    - Il fait souvent cet effet là aux nouveaux, ne t'inquiète pas!
    Une question lui traversa l'esprit, à laquelle Kei avait peut être une réponse.
    - Est ce que par hasard tu connais quelques éléments sur le passé de ce vieux?
    - Le Yama? Oh, je sais juste qu'il était dans l'armée Japonaise pendant la Seconde Guerre Mondiale. Je sais aussi qu'après la fin de la guerre, il n'a pas été capable de digérer la défaite et se sentait profondément humilié par l'occupation des américains. Après avoir fait profil bas, il n'a pas sur résister et s'est attaqué à un soldat américain, mais a fini par se faire tabassé à mort par les collègues de celui-ci. Pas une mort très joyeuse si tu veux mon avis.
    Ah..un ancien militaire, ça expliquait pourquoi il avait le regard du tueur tout comme lui. Peut être qu'il se faisait trop de films après tout à propos de ce vieux.
    - C'est sûr...
    - Du coup, il fait parti de ceux qui ne souhaitent pas quitter cette ville, et désirent simplement y rester jusqu'à la mort. Le "monde originel" ne l'intéresse plus, il ne veut plus y retourner.
    - Je vois. Merci de l'info.
    - Y a pas de quoi mon pote!
    Alors qu'il cherchait quoi dire, sa réflexion fut coupée par un grand bruit de cloche qui resonna dans toute la ville. Ryu regarda tout autour de lui à la recherche d'une éventuelle cloche.
    - C'était quoi ça??
    - Oh, c'est vrai tu n'es pas encore habitué. Ce son de cloche résonne à chaque fois qu'un nouvel arrivant débarque ici. D'ailleurs c'est vraiment la première fois qu'on a deux arrivants deux jours de suite, vu que t'es arrivé que hier. Avec un peu de chance, on tombera sur ce nouveau venu. Mais sinon, t'inquiète pas, y a tout un tas de gens qui sont accueillants avec les nouveaux.
    - Oh, ok. "
    Ainsi se conclut la surprise générée par ce petit évènement imprévu, et ils prirent alors le chemin du retour pour rentrer. Ryusuke se demandait ce qu'était en train de ressentir le nouveau qui venait d'arriver, et qui il était. Il en vint alors à se demander quelles pouvaient êtres les histoires de tout ceux qui vivaient ici. Est ce qu'il y en avait beaucoup qui étaient morts violemment comme lui ou le Yama? Ou est ce qu'il y avait plutôt des gens morts de manière plus "normale" comme Kei? En tout cas, ce qui était sûr, c'était qu'il n'allait sûrement pas s'amuser à demander à tous les habitants...
    Mais trêves de digression, il s'était réveillé tellement tard que la journée était bien entamée, et en plus, la visite du Yama leur avait pris plus de temps de qu'il ne l'aurait imaginé. Mais quel était ce sentiment de malaise qu'il éprouvait? Pourquoi est ce qu'il ressentait qu'un autre évènement allait se produire en ce jour?


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  • Bien, tout d'abord, tout ce qui sera énoncé ici concerne mon point de vue, et il se peut totalement (même probablement) que ça ne coïncide pas avec le votre.
    Je vais ici vous parler des mangas et animes que j'ai aimé, et que je vous conseille, en expliquant pourquoi je les apprécie, et éventuellement quels sont leurs défauts.

    Gintama

    Gintama est un manga, qui a ensuite été adapté en animes. C'est un des "grands" du shonen jump, et actuellement toujours en cours de diffusion, l'anime quant à lui, cumulant plus de 270 épisodes, a récemment repris (enfin) après de nombreuses coupures et longues pauses.
    C'est personnellement mon manga préféré, et l'anime est très bien réalisé, restant fidèle au manga.
    Concernant l'univers, il s'agit d'un croisement entre une époque futuriste et le Japon de l'ère Edo. Il  a beau être publié dans le Shonen Jump, je le considèrerai plutôt comme un seinen, bien qu'il n'a pas particulièrement de trame sombre.
    Pourquoi j'ai aimé: Ce manga est vraiment unique en son genre. Cumulant l'absurde et le n'importe quoi, il n'est pas rare de rire aux éclats en lisant un chapitre ou regardant un épisode.Les personnages sont tous potentiellement compétents, mais au lieu d'êtres typés comme les persos classiques des shonen, ils sont tous affublés d'une personnalité qui définit à elle seule leur existence, de défauts qui les rendent ridicules. Et pourtant l'histoire sait se faire très sérieuse quand il le faut, puisque la trame de fond est assez sombre et ne se montre que lentement.
    Et surtout, LA particularité de ce manga: sa capacité à briser le quatrième mur à tout moment. Le nombre de références au monde réel, à des mangas ( de Doraemon à One piece), des figures populaires japonaises est très important. Et surtout, les personnages s'amusent souvent à parler des éditeurs, de la sérialisation, du studio d'animation et de l'auteur du manga, ce qui peut être perturbant au début mais qui est vraiment hilarant à la longue.
    Et enfin (oui c'est long), le scénario n'est pas typé et prévisible comme dans beaucoup de mangas, on ne sait jamais à quoi s'attendre, que ce soit dans les moments de détente ou pendant les arcs sérieux. Les arcs sérieux d'ailleurs, contrairement aux gros shonen, ne sont pas interminables et ne s'éternisent pas avec un tas de détours inutiles.
    Les Défauts? Honnêtement, je ne trouve aucun défaut à ce manga. Le nombre d'épisodes de l'anime peu paraitre décourageant, mais ça passe tout seul, croyez moi. L'esprit du manga peut aussi être déstabilisant au début, mais sinon aucun défaut.


    Death Note


    On ne le cite plus, Death Note est vraiment un grand connu de l'univers du manga, et tous ceux qui ne l'ont jamais vu devraient s'empresser de le lire/regarder. Ce manga met en jeu une dualité entre deux personnages, à la personnalité très intéressante, qui confrontera justice, idéaux et pouvoir. Ce Shonen/Seinen se base essentiellement sur un combat psychologique et très stratégique, et aura le theme de la mort omniprésent.
    Pourquoi j'ai aimé: Vous ne trouverez jamais une telle dualité entre les deux personnages principaux que sont L et Light. Les deux sont attachants et vous aurez tot fait de prendre parti pour l'un ou l'autre, ce qui augmentera grandement votre immersion. Sinon, la trame est sérieuse et le scénario extrêmement bien mené.
    Les Défauts? Le défaut que beaucoup de monde reproche à ce manga: la deuxième partie. La deuxième partie du manga met en scène des personnages bien moins charismatiques  et on perd un peu l'immersion que l'on avait au début, ce qui n’empêche que le scénario reste parfait.


    Full Metal Alchemist


    FMA est un shonen qui a été un de mes premiers et qui m'a vraiment marqué. Doté de l'esprit shonen, mais sans l'esprit "surenchère de pouvoirs" que je déteste, il possède un scénario très bien ficelé et amené, avec une trame sombre mais des personnages extrêmement attachants. L'histoire, très belle et intéressante, donne une très belle morale, mais l'auteur nous fait comprendre très vite que les personnages peuvent mourir à n'importe quel moment, il faut donc rester sur ses gardes.
    Pourquoi j'ai aimé: Le scénario, qui gagne toujours plus en profondeur au fil de l'histoire. Les personnages très charismatiques. Des pouvoirs qui ne deviennent pas "trop forts" comme dans beaucoup de shonen. Des antagoniste tout aussi charismatique que les protagonistes. L'histoire, imprévisible, qui rebondit à volonté, et amène de temps en temps la mort imprévue de personnages.
    Les Défauts? La première adaptation anime du manga (il y en a deux) diffère de l'original et apporte un scénario que je trouve moins intéressant que l'original. Cela dit, puisque l'original a aussi adapté, ça ne pose pas de problème.


    Samurai Champloo


    Voilà une autre perle. Une histoire qui se situe dans le japon de l'ère Edo, comptant le long voyage d'une jeune fille accompagné de deux improbables combattants, un fougeux ancien pirate énergique et imprévisible, et un silencieux samourai à lunettes au sérieux imperturbable, à la recherche d'un certain "samourai au tournesol". L'histoire conte le développement de cette petite compagnie de fortune et se suit sans problème d'une traite. Le tout sur une musique de fond basé sur le thème du hip hop. Un seinen vraiment sympathique.
    Pourquoi j'ai aimé: Les 3 personnages très attachants. Le style "détaché" de l'histoire. La "chorégraphie" des combats très bien réalisée et très spéciale avec le style de combat de Mugen, l'un des trois protagonistes. L'univers, l'ère des samurai, toujours un plaisir. Des moments très drôles. Les protagonistes sont (2 sur 3) des adultes, et ont donc des mentalités bien accomplies, donc pas de complexes de sentiments d'impuissance des héros.
    Les Défauts? je n'en vois aucun. Peut être trop court, on en aurait volontiers demandé plus, mais c'est peut être mieux que l'histoire ne s'éternise pas. L'ère samurai, et l'absence de pouvoirs spéciaux pourrait éventuellement ne pas accrocher les grands amateurs de shonen.


    Steins;Gate


    Steins;Gate est un anime que je le qualifierais principalement de Seinen. Il conte l'histoire d'un groupe de jeunes qui tentent d'inventer une machine à remonter dans le temps. Un scénario original et structuré d'une façon très intelligente. L'aspect enfantin va peu à peu se transformer, et les jeunes scientifiques vont peu à peu comprendre l'impact des changements de l'axe temporel.
    Pourquoi j'ai aimé: Le scénario semble au début linéaire, dédié à une partie pendant laquelle les jeunes expérimentateurs se livrent à tout un tas d'expériences de modulation du passé. Puis arrivé à un certain point, l'histoire va prendre le sens inverse, et va aller vers un retour vers le passé, en faisant intervenir plusieurs axes temporels et en permettant de revivre les évènements d'avant avec un point de vue tout autre, et en mettant à la lumière la trame de fond. Ensuite, l'aspect "expérience" de cet anime pousse vraiment l'immersion, et cela grâce à des personnages très charismatiques, sans quelconque pouvoir spécial, qui donne l'impression d'être simplement des gens normaux comme vous et moi. Et enfin, j'apprécie particulièrement la manière dont sont développés les personnages et leur facettes grâce à tous les différents axes temporels.
    Les Défauts? Il faut s'assurer de bien suivre pendant l'histoire pour s'assurer de bien comprendre ce qui se passe. Un décrochage pourrait aboutir à une incompréhension du scénario. Et aussi, ce n'est pas vraiment un défaut, mais il faut bien se rappeler des éléments du début, qui prennent de l'importance par la suite.




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  • Chapitre II: L'aube d'une nouvelle vie





    Finalement, Ryusuke avait suivi l’afro, qui lui avait proposé l'hébergement. Il fallait avouer que la proposition était généreuse, mais il commençait à se poser une question: hébergement d'accord, mais hébergement dans quoi? Car, plus ils avançaient et qu'il découvrait le décor, plus il se demandait sérieusement à quoi allait ressembler la maison. En effet, l'architecture de cette ville, Utopia, était assez singulière, les bâtiments ressemblaient à des bâtiments tels qu'on en voyait pendant l'ère Edo du Japon, ou tel qu'on en voit dans certains quartiers traditionnels de Kyoto, il y avait pas mal de temples, et le sol des rues était en terre. Mais à ce décor qui se voulait ancien s'ajoutaient quelques éléments qui sortaient droits d'une époque plus modernes, tels que des lampadaires, bien qu'il avait aussi des lanternes, des pancartes, et on voyait plusieurs personnes habillées avec des habits modernes, ou en train de fumer une cigarette. D'ailleurs, à propos de la population qu'ils croisait, on avait l'impression que la ville était énorme mais que peu de personnes l'habitaient, au vu de la faible densité de passants dans les rues et le silence qui y régnait. La ville dégageait une certaine impression de vide, c'était assez étrange. On se serait cru dans une mauvaise blague ou dans un rêve, mais après s'être pincé plusieurs fois, il pouvait affirmer que ça n'en était pas un.
    Finalement ils arrivèrent à la maison de Kei, une bâtisse traditionnelle dans le même style que la plupart des autres qu'il avait vu, qui paraissait cependant plutôt grande pour un simple particulier. Et d'ailleurs, ce n'était pas qu'une impression, la maison ne paraissait pas uniquement grande de l'extérieur, elle l'était vraiment, même à l'intérieur. La première pièce qu'il trouva semblait être le salon, une grande salle spacieuse et assez vide, avec des coussins autour d'un large tapis au sol, sur lequel était posé une table basse. Il n'y avait pas grande chose dans le salon, seulement une vieille radio posée sur la table, une ampoule au plafond, et quelques objets décoratifs au mur.

    " -  Bienvenue chez moi mon pote. Y a pas grand chose à voir mais c'est sympa.
    Ryusuke vint s'asseoir sur un des coussins, en regardant tout l'espace que fournissait pièce.
    - C'est pas un peu grand pour une simple maison?
    Kei vint s'asseoir en face de lui, de l'autre côté de la table, en se mettant à l'aise, un pied sur la table.
    - Ah ah, c'est normal, la plupart des maisons sont comme ça ici, y a juste à se servir!
    Le mot "servir" piqua la curiosité de Ryu, qui n'avait pourtant pas eu pour objectif initial d'entamer véritablement une discussion avec un type qu'il n'appréciait pas plus que ça pour le moment.
    - Comment ça "se servir"?
    Kei, qui avait remis ses lunettes depuis, le regarde avec un sourire comme si il attendait qu'il pose cette question.
    - Et ouais Ryu, ici, il y a tellement de maisons que tu as juste le droit de choisir une maison vide et de dire qu'elle est à toi! Donc si jamais tu as envie d'avoir ta propre maison, c'est aussi simple. Mais t'inquiète pas, c'est grand ici, y a bien de la place pour deux, et puis, plus on est de fous plus on rit hein!
    Il n'aimait pas vraiment la façon dont il se montrait si familier aussi rapidement, mais il ne pouvait vraiment faire de reproches à une personne qui lui offrait l'hospitalité aussi généreusement.
    - Hum. Mais..qui a construit toutes ces maison? Il ne désire pas qu'on paye quelque chose pour payer le fruit de tout ce travail?
    L’afro, qui s'était avancé le sourire en avant pour faire ces révélations, se recula pour se rasseoir normalement. Il haussa les épaules.
    - Ça, personne ne le sait. Même les plus anciens disent que tous les bâtiments étaient déjà là avant même que les premiers n'arrivent. Et pour ce qui est de payer pas d'inquiétude, ici il n'y a pas d'argent, ou quoique ce soit qui puisse avoir le rôle de l'argent.
    C'était plutôt surprenant d'apprendre ça, mais il n'en n'était plus vraiment à une ou deux surprise de plus pour cette journée là...
    - Bon, tu dois avoir faim, bouge pas je vais chercher quelque chose pour manger. Le soir est en train de tomber, ça nous fera le repas du soir. "

    Comme Ryusuke ne répondit rien, Kei alla dans ce qui semblait être la cuisine, on entendit alors peu après le bruit caractéristique d'un micro-onde qui tourne. Il ne revint que cinq minutes plus tard, transportant deux bols dans ses mains et les posant sur la table, tandis que Ryusuke était profondément concentré sur cette petite radio sur la table, enfin du moins le semblait-il.
    " - Voilà deux bols de soupe miso, fait avec les légumes de mon jardin. Nous n'avons pas de champs comme la ville est fermé, mais tout le monde à son jardin et ses cultures, sauf ceux qui ne savent pas vraiment s'occuper de la culture, et qui se tourne alors vers le marché.
    - Hum.
    Notant la réponse dénuée d'intérêt de son compagnon, Kei le regarda et s'aperçut de ce qui semblait égayer la curiosité de Ryusuke.
    - Intrigué par cette petite radio?
    - Hum? Oh..non, j'étais juste perdu dans mes pensée. Mais sinon oui, d'où vient cette radio?
    Kei se rassit et but une première gorgée de la soupe, encore chaude.
    - Je l'avais quand je suis mort, du coup je l'ai gardé avec moi en passant par ici, tout comme toi tu sembles avoir gardé tes armes. Ryusuke regarda la poignée de son katana à ces mots. Je ne capte plus aucune station évidemment, mais j'ai toujours le cd qui était dans la radio à ce moment là. Je te l'aurais bien fait écouter, mais je pense que tu es trop fatigué pour ça en ce moment.
    Les mots "quand je suis mort" lui restèrent en tête. Avec tout ça, il n'avait même pas pensé au fait que cet afro aussi, était mort et avait vécu la même situation sans doute.
    - A ce propos... Comment tu es mort..kei? Sauf si c'est indiscret...
    - Oh non, t'inquiète mon pote, je souffre d'aucun complexe là dessus. Je suis juste mort un jour ou j'écoutais la radio insouciamment dans la rue, j'ai traversé la route sans m'en rendre compte, et je me suis fait renversé. Ça m'a tué sur le coup ah ah ah! Par contre, je crois bien que pour toi, ce soit encore un peu difficile d'en parler.
    Comme unique réponse, Ryusuke détourna le regard, comme si il avait honte de quelque chose.
    - Pas de problème! Mange plutôt, tant que c'est chaud!
    Ryusuke s'exécuta. Il n'aurait su dire si c'était bon ou pas, mais en tout cas c'était pas dégueulasse. Mais pendant qu'il buvait lentement la soupe, il repensa à ce que Kei avait énoncé par rapport au fait qu'il n'y avait pas d'argent. Il reposa son bol.
    - Dis moi, tu as dit qu'il n'y a pas d'argent, mais alors..qu'est ce qui récompense le travail?
    Kei, qui avait écouté attentivement la question en avalant une gorgée de soupe, posa à son tour son bol sur la table pour répondre, tandis que Ryu reprenait le sien pour boire une nouvelle gorgée.
    - C'est une bonne question. Mais tu vois, ici, on est enfermés, on ne cherche pas à être récompensés, on veut juste vivre, et c'est pas toujours facile, alors on s'entraide. Ça change du "monde originel".
    L'ancien Yakuza avait écouté la réponse avec attention, et y réfléchissait tout en avalant une nouvelle gorgée de soupe. Il reposa son bol.
    - Mais alors, il ne suffit pas que quelqu'un refuse l'entraide et applique la loi du plus fort pour que ça sombre dans l'anarchie? Vous devez probablement avoir des lois qui régulent tout ça non?
    Encore une fois, Kei avait la réponse.
    - Il y a bien des groupes qui ne coopèrent pas avec les autres et qui restent entre eux, mais ça n'a jamais perturbé l'entraide globale. On se contente de vivre par nous-même comme on peut, on se tourne vers les autres, et alors on les aidera quand ce sera leur tour d'avoir quelques difficultés. Et pour ce qui est des lois, non, nous n'avons aucune loi ici, à Utopia. C'est un nouveau départ pour tous ici, mais aussi un moyen de se libérer des contraintes de l'ancienne société.
    Ryusuke fut perplexe.
    - Mais...si il n'y a pas de lois, il n'y a rien qui empêche le chaos de se produire. Il faut forcément quelque chose pour régulier même un minimum.
    Et là, l’afro à lunettes lui apporta la réponse soulageante.
    - Nous n'avons pas de loi, mais nous avons bien une forme d'autorité. Mais plutôt que des lois, c'est un arbitre qui traite au cas par cas, et qui prend des décisions si quelqu'un commence à semer le trouble.
    Rysuke fut rassuré, mais resta un peu suspicieux.
    - Un arbitre hein...
    Kei crut alors bon de changer le sujet, voyant que les deux bols de soupe avaient été bus au fil de la discussion. Il se leva une nouvelle fois en se dirigeant vers la pièce qui semblait bien être la cuisine.
    - Je vais chercher une suite, même si y avait pas mal de soupe.
    Il revint quelques minutes plus tard, avec un plateau de légumes, parmis lesquels Ryu reconnut du choux et de la tomate. Il fit la grimace.
    - T'as pas quelque chose comme de la viande, ou du poisson? Je suis pas très légumes en fait...
    Kei parut un peu déçu.
    - La ville est grande mais on dispose seulement de quelques petits élevages de porc et de poules. Ca ne fait pas beaucoup de viande pour tout le monde, alors pour partager, on n'en prend que de temps en temps, et actuellement j'en ai pas. Voyant la mine députée de Ryu, il essaya de le rassurer. Mais, t'inquiètes pas! Ca fait peut être bizarre au début, mais on finit par s'y habituer! Et puis, il y a tout ce qu'il faut pour combler les apports énergétiques de la viande!
    Ryusuke se releva calmement.
    - Bon, ça fait rien, de toute façon j'ai plus vraiment faim. Je prendrai de tes légumes la prochaine fois, désolé. Je vais plutôt aller maintenant. Où est ce que je peux aller dormir?
    Kei se montra compréhensif et lui indiqua une pièce avec un sourire.
    - Tu peux dormir là, y a pleins de matelas inutilisés, prend celui que tu veux, et met toi à l'aise. Bonne nuit mon pote.
    Le concerné lui fit un salut de la main en se dirigeant vers la pièce.
    - Ouais, b'nuit. "

    Il entra dans la pièce et referma les portes coulissantes derrière. Il vit effectivement de nombreux matelas comme annoncé. Il en prit un et poussa les autres. C'est seulement à ce moment qu'il remarqua un miroir accroché sur le mur en face. Il s'en approcha et se regarda, il avait vraiment une gueule de merde après cette journée. Le portrait refléta l'image d'un homme de la trentaine, à la peau matte, comme tout asiatique. Son épaisse chevelure noire était "coiffée" en bataille si bien que ses cheveux partaient dans tout les sens, et ses cheveux à l'arrière étaient attachés en une petite queue de cheval. Cela couplé à ses yeux bruns sombres, ses sourcils sévères, sa barbe mal rasée et son expression blasée lui donnait vraiment l'air de ces brigands mal léchés. Au fond, un yakuza était une sorte de brigand mais il aimait bien séparer les deux définitions pour se donner bonne conscience. Mais bon, après tout, ces histoires de Yakuza, c'était fini maintenant, qu'il le veuille ou non, il allait devoir prendre un nouveau départ ici en cette grande ville mystérieuse. Ryusuke reposa le miroir et se laissa tomber sur le matelas choisi. Il poussa un long soupir en se passant le bras sur le visage.
    Quelle putain de journée...
    Et alors, le sommeil ne tarda pas.




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