Chapitre V: Attente

Le voyage retour vers le Capitole ne posa aucun problème notable, juste une petit orage un chemin. Hastings avait été prévenu de leur arrivé et les attendait sur la plateforme d’atterrissage/décollage. Il atterrirent et Silver fit signe à ses hommes qu'ils pouvaient disposer et retourner à leurs occupations habituelles, puis il se dirigea vers Hastings. Ce dernier avait à la fois l'air d'un habitant d'une autre planète qui venait d'émerger d'une pile de dossiers interminable et d'un type qui ne comprend pas ce qui se passe et qui ne s'attendait à les voir revenir au moins trois heures plus tard. Puis, son air abasourdi se retransforma en son air sérieux et ironique de d'habitude.
-Laisse moi deviner, tu n'as même pas été foutu de trouver la base!
-Nan Nan, c'est pas ça. On l'a bien trouvée ta foutue base, mais la prochaine fois, ne me fais pas perdre ma matinée pour un truc aussi futile.
Hastings fronça les sourcils.
-Hein? Pourquoi, qu'est ce qu'elle avait la base?
-Il se trouve qu'elle était complètement déserte ta base, mon cher.
Silver parlait d'un air décontracté et à la fois insolent. En contraste, Hastings semblait complètement dépassé par les évènements.
-Déserte??
-Parfaitement, et vu la végétation qu'il y avait à l'intérieur, ça doit faire au moins trente ans qu'il n'y a pas eu âme qui vive là dedans.
-Mais... Tu es sur que tu as bien vérifié?
-Tu voulais peut-être que je regarde dans les petits coins?
-Et merde... comment je vais annoncer ça dans mon rapport moi...
-M'est avis que tu vas redevenir un petit colonel.
-Raah! Tais toi, tu vas me porter malheur!
-Fallait pas prendre d'initiative à la con, qu'est ce que tu veux que je te dise.
-En plus j'en encore une armée de dossier qui m'attend...
Finalement, Hastings, dont la figure avait progressivement passé de l'étonnement au désespoir total, tourna les talons en maugréant "Journée de merde...Journée de merde...". Il devait surement aller se chercher un café, bien qu'il soit imbuvable ici, les piles de dossier, la surprise de la base déserte et le futur rapport ayant fini par venir à bout de lui. Silver, lui se contenta de rentrer dans ses appartements pour aller se jeter sur son lit.
Silver rentra donc dans ses appartements et se jeta sur son lit, en vérifiant au préalable qu'il n'y avait pas de téléphone planqué sous ses draps. Il soupira en disant:
-Ah... Hastings... Si il savait un peu ce qui m'arrive...
Puis il sourit et termina.
-Même le café ne lui suffirait pas.
Alors, il ressentit un gros coup de fatigue et s'endormit, en ayant encore oublié de se changer.

Lorsqu'il se réveilla, il vit par la grande baie vitrée qu'il faisait nuit dehors. Il regarda l'heure: une heure du matin. Il réfléchit, en se lançant dans un calcul complètement inutile pour savoir combien de temps il avait dormit, en tenant compte du fait qu'il savait seulement qu'il s'était endormi en milieu d'après midi. Puis, sa mémoire ne voulant pas être coopérative, il laissa tomber et sortit.
Il entreprit d'aller dans la petite cour dehors, qui était un peu à l'écart des bâtiments, car il n'avait étrangement pas envie d'aller se balader au Sous-Sol pour une fois. La cour en question, servait de terrain d'entraînement aux toutes jeunes recrues le jour. Mais surtout, c'était, selon Silver, l'endroit le plus calme dans l'enceinte du QG la nuit, car c'était le seul endroit où les gardes ne prenaient pas la peine de patrouiller la nuit, et presque tout le temps, c'était désert. Lorsqu'il arriva, il fut très étonné de voir Shadow, assis sur un banc, regardant le ciel, même si celui-ci était trop pollué dans le coin pour qu'on puisse voir des étoiles. Silver alla donc s'asseoir à côté de Shadow, mais tout en gardant une mesure de distance au cas où.
-Depuis quand tu regarde les étoiles toi?
-Je regardais pas les étoiles, je dormais abruti, et tu viens de me réveiller...
-Tu dormais les yeux ouverts? Tu es bien le seul type que je connaisse capable de faire ça alors.
-Tsss...
-Alors, qu'est ce que tu fais là?
Silver leva aussi la tête pour essayer de discerner une ou deux étoiles à travers les nuages.
-Je passai par là, c'est tout. D'ailleurs, j'allais partir.
-Pour aller faire quoi? Aller glander dans un autre endroit?
-Fous moi la paix...
-Pourquoi, je te dérange?
-J'étais bien tranquille sans toi...
-Oh oh, alors comme ça le grand Shadow au cœur de pierre aime avoir ses moments de solitude?
Shadow se leva et s'apprêta à partir.
-Hey, Shadow, te donne pas un air que tu n'as pas. Tu as le droit d'agir comme un humain, comme tout le monde. T'es pas obligé de t'isoler, tu gagnerai beaucoup à être plus sociable.
Shadow s'arrêta.
-Ferme la... Je fais ce que je veux...
Et il partit.
Silver poussa un grand soupir.
-Finalement, y a peut être pas que du mauvais dans ce type.
Puis il ferma les yeux et repensa au type étrange qui disait s'appeler End. Ça faisait déjà deux fois qu'il l'appelait. Qui était-il? Qu'est ce qu'il comptait lui révéler dans deux jours? Que des questions sans réponses pour le moment. Il recevrait un autre appel dans deux jours, enfin, dans 1 jour maintenant, puisqu'on était une heure du matin. Silver sentit que si il continuait à rester là à se poser des question, sa tête allait exploser. Alors, il rentra à l'intérieur du QG, et revint dans ses appartements, pour repiquer un somme.

Il se réveilla pour la deuxième fois, mais cette fois il faisait jour. Il fit son rituel du petit déjeuner expédié en quelques secondes et sortit de ses appartements. Il ne savait pas quoi faire, il n'avait pas de mission sur le feu, et il devait attendre le lendemain pour pour pouvoir parler à nouveau à End. Ça allait encore être une journée pendant laquelle il allait s'ennuyer. Il se disait ça lorsqu'il rencontra Hastings. Il avait des dossier sous le bras et semblait fatigué. Il n'avait pas dut dormir de la nuit.
-Yo, General de Brigade!
-Ah... Salut Silver.
-T'as pas l'air de péter le feu toi dis donc.
-Tiens, pour une fois, tu dis un truc de sensé.
Silver fit demi-tour pour aller dans la même direction que Hastings et continuer la discussion.
-Alors, tu vas encore bosser comme un chien aujourd'hui?
-Bah... Tu sais ce qu'on dit, quand tu t'engages dans l'armée, tu deviens un chien à la botte du Haut-Commandement.
-Ca a pas l'air de te déranger plus que ça on dirait.
-Parce que je pense au moment où je serai arrivé au sommet, et que ce seront les autres qui seront à ma botte.
-Qu'est ce qui te pousse autant à vouloir aller au sommet?
Hastings continua de marcher sans mot dire, puis il dit simplement:
-J'ai mes raisons.
-Je vois je vois. Et je vois aussi dans quel état ça te met tout ça.
-Il faut souffrir pour arriver au sommet.
-Ouais, bah je te préviens tout de suite, je veux pas d'un mec avec une tronche de zombie tous les jours comme président.
-Garde ton humour pour toi, p'tit con.
-Pfff... T'es pas drôle aujourd'hui...
-T'as qu'à le dire aux dossiers ici présents, et au rapport que je vais bientôt devoir faire.
Puis il entra dans son bureau et laissa Silver en plant devant la porte.
-Et bien et bien. J'ai pas envie de devenir comme lui plus tard, moi.
Ceci dit, il continua à errer dans les couloirs et passa une journée sans grande importance à glander sur les bancs en regardant les nouvelles recrues s'entraîner. Quand on avait rien à faire, ici, on n'avait vraiment rien à faire. A la fin de sa journée, il alla se coucher sans se torturer le cerveau de question et sombra dans un sommeil simple avec des rêves banals.


A suivre...

Chapitre VI: Rencontre

Silver se réveilla, dans son lit, une fois de plus encore habillé. Il se frotta les yeux et se leva paresseusement. Il fit quelques pas dans la pièce et se dirigea vers la baie vitrée et regarda le panorama qu'elle lui offrait sur la ville. Le complexe de bâtiments gris et de cheminées crachant une épaisse fumée était peut être moins appréciable qu'un paysage de verdure avec des oiseaux chantant, mais ça valait toujours mieux que de se réveiller en plein milieu d'un champ de bataille. De plus, les vitres stoppait tout bruit extérieur, ce qui donnait à la pièce un étrange calme, alors que dehors le bruit et l'agitation régnaient en maître.
Après avoir décollé sa tête de la vitre, il alla manger un petit quelque chose et sortit de ses appartements. C'était aujourd'hui qu'il pourrait avoir une nouvelle discussion avec End. Ce dernier s'était montrée très intéressant et troublant à la fois lors de leur précédente discussion. Il avait parlé de choses intéressantes à propos de Zenith. Même mieux, il avait connu Zenith, et il avait l'air d'en savoir pas mal lui. Il avait tellement de chose à demander à ce End. D'abord, qui était-il? Comment avait-il connu Zenith? Que savait-il de Zenith? Quelles circonstances avaient amené Zenith à se suicider? Pourquoi End avait-il choisi de lui révéler tout ça à lui, Silver?
Bien qu'il était théoriquement dans le camps adverse, Silver avait envie de le rencontrer. Il ne savait pas pourquoi mais il faisait confiance à ce End. Mais peu importe, il aurait peut être des réponses à ses questions bientôt, alors il fallait être patient. Mais heureusement, Silver avait dormi plus longtemps qu'il ne pensait, encore une fois, mais du coup la matinée était déjà bien entamée, ce qui faisait toujours quelques heures à attendre en moins. Mais comme attendre était une chose qu'il détestait faire, il décida d'aller jeter un coup d’œil aux entrainements, une fois de plus. Il se risqua donc dans les couloirs labyrinthiques pour aller à une des cours d'entraînement.

Après maintes et maintes péripéties à tournants diaboliques et les croisements infernaux, Silver arriva dans l'une des cours, où plusieurs soldats s'entrainaient au combat au corps à corps, sous la direction d'un superviseur. Alors, à sa grande surprise, il vit sur le côté Hastings, qui jetait également un oeil aux entrainements. Silver l'aborda.
-Hey! Salut monsieur-dossiers!
-Ah, tiens c'est toi.
-Dis donc, tu fais exprès de te trouver partout où je vais ou quoi? Je suis pisté, c'est pas possible!
-J'ai pensé que ça serait dangereux de laisser un type comme toi sans surveillance, pour le bien de nous tous.
-Tu insinue quoi par là?
-Oh rien, juste que tu es une forteresse armée à toi tout seul.
-Tu as retrouvé ta forme on dirait. Tu as fini par t'endormir dans tes dossiers?
-Eh bien en fait, devant mon acharnement au travail et ma conduite exemplaire, j'ai été dispensé de triage de dossier en fin d'après-midi par mon supérieur, hier.
-Et le rapport?
-J'ai réussi à la faire oublier.
-En fait, tu es vraiment vicieux.
-Tous les coups sont permis pour arriver au sommet!
-Ça..c'est toi qui le dit.
-Et sinon, tu n'as pas d'autres mission sur le feu?
-Pas à ce que je sache. En même temps après le cuisant échec de la précédente mission, grâce à toi, ils doivent hésiter à me donner une mission là-haut.
-Bah... Te plains pas, tu as pu admirer le magnifique paysage qu'il y avait là bas.
-Des araignées, des lianes et de la boue partout... Ouais...Super...
-De toute façon, qu'est ce que tu aurai fait de ta journée si je t'avais pas donné cette mission?
-J'en sais rien, mais ça m'aurait quand même évité de perdre une demi journée pour rien.
-Enfin bon, tu n'es pas le plus à plaindre, j'ai faillit me faire rincer par mes supérieurs à cause du rapport!
-Ouais, mais ça c'est uniquement de ta faute, donc tu peux t'en vouloir qu'à toi-même.
-Mmmh... Ouais, c'est vrai.
-Tandis que moi, je suis la pauvre victime innocente qui aurait pu mourir sous les piqures de je ne sais quel bête infecte, à cause d'une mission inutile!
-Mais bien sur. De toute façon, maintenant que c'est fait, c'est fait!
-Mpff...
-Bon allez je te laisse, le travail reprend pour moi.
-Ciao!
-Ouais, à la prochaine!
Puis Hastings s'en alla, laissant Silver seul avec lui-même, face à l’entraînement des militaires, qui lui sembla d'un coup plus ennuyeux. Néanmoins, il resta quand même encore plusieurs heures, pour passer le temps. Et quand l'après-midi commença à être un peu entamée, il sortit de l'enceinte du QG pour aller au Sous-Sol.

L'endroit ne changeait pas, il respirait "l'ancien", dégageait cette atmosphère d'un long vécu qui n'arrivait pas s'effacer. C'était cette impression que Silver aimait particulièrement. Se balader dans cette endroit valait toutes les séances de yoga du monde, enfin selon lui en tout cas. Il ne savait pas l'heure exacte, mais il devait être approximativement seize heures. Les consignes étaient de marcher normalement, et un type devrait lui remettre un portable. Et, en effet, lorsqu'il s'y attendit le moins, un homme, un des nombreux habitants pauvres qui peuplaient cet endroit, passa à côté de lui et lui remit discrètement un portable dans la main. L'homme continua son chemin comme si de rien n'était. Quelques secondes après, le téléphone sonna. Silver décrocha et mis l'appareil à son oreille.
-Allô?
-Bien le bonjour Silver.
-Je suis bien venu, comme vous l'avez demandé.
-Je vois ça. Et puis-je comprendre par là que tu m'accorde ta confiance?
-Mmmh... Je vous fait confiance tant que je ne vois pas de coup foireux.
-Bien, cette confiance me suffira.
-Bon, vous disiez que vous alliez me révéler une vérité.
-Tout à fait. Et d'ailleurs, j'imagine que c'est précisément pour la connaître que tu est venu.
-Entre autres. J'ai d'autres questions à vous poser.
-Je vois.. Bien, écoute, j'ai pensé qu'il n'était peut être pas convenable de ma part de continuer à te parler ainsi sans me montrer, alors que je connais tout sur toi.
-Où est ce que vous voulez en venir?
-Et bien, j'imagine que c'est aussi ton souhait mais j'aimerai que nous voyions.
-Vous..Vous voulez dire que vous voulez qu'on se rencontre en face à face?
-Exactement. De plus, j'imagine que sera bien plus facile de communiquer ainsi.
-Ou..Oui certes, mais comment voulez-vous qu'on se rencontre?
Silver était complètement surpris par la proposition de End. Ce type avait jusqu'à présent tout fait pour rester masqué, et maintenant il proposait de se montrer ouvertement? C'était bien sur l'occasion rêvée pour lui poser toutes ses questions, mais c'était quand même étrange. Et surtout, à moins qu'ils gagnent tous les deux soudainement la capacité de se téléporter, il ne voyait pas comment ils pourraient se voir tout de suite.
-Ne t'en fais pas pour ça, je suis ici-même en ce moment.
-Ici...Vous voulez dire ici, au Sous-Sol??
-Précisément. Je me suis installé ici depuis un petit bout de temps, au cas où tu aurais agit exactement comme je le prévoyait. Et c'est ce que tu as fait d'ailleurs.
-Et si jamais je n'avais pas agit comme vous l'aviez prévu, vous auriez fait tout ça pour rien!
-Peut être, mais le résultat est là, donc inutile de s'attarder sur ce qui n'est pas arrivé.
Ce type était vraiment flippant quand on y pensait. Sa façon de raisonner était...absurde. Mais néanmoins, il avait raison, seul le résultat compte.
-O..OK. Alors, où dois-je aller précisément pour vous rejoindre.
-Je vais te guider par téléphone.
-Mais, vous savez où est ce que je suis au moins?
-Bien sur, ce téléphone est équipe d'une puce qui me permet de savoir sa position.
-Je...Je vois.
Ensuite, il se contenta de suivre les indications de End, en empruntant des ruelles de plus en plus étroites et sombres, malgré le fait qu'il faisait plein jour dehors, le téléphone collé à son oreille. Il finit par arriver dans un vieux bar miteux. Il y avait deux clients seulement, qui buvait tranquillement une boisson qui devait être quelque chose comme de la bière, de l'alcool de piètre qualité. Il suivit les instructions et s'adressa au barman, qui était un vieil homme, vaincu par les âges, avec un petit air triste sur le visage.
-Euh..Bonjour
-Oh, tiens, tu m'as l'air d'être un bon client toi, qu'est ce que tu prendras?
-Euh...Qui sont les patriotes?
-Ah...
Le vieil homme eut une petite larme sur le coin de l’œil, puis il se dirigea vers une petite porte dans le fond, l'ouvrit et fit signe à Silver de rentrer.
-Monsieur vous attend.
Silver entra. A sa grande surprise, il se retrouva dans une très grande salle. Ce n'était pas très éclairé, mais suffisamment pour qu'on y voit devant soi. Comment une telle salle pouvait-elle exister derrière un bar aussi petit?? Est que l'Armée était au courant? Encore sous le choc de ce spectacle, il entendit de bruit de pas lents arriver vers lui. C'était un homme d'assez grande taille qui venait. Plus il se rapprochait, plus Silver distinguait de détails. L'homme portait un grand manteau noir ainsi qu'un pull et pantalon de couleur sombre aussi, il avait des cheveux noirs, les yeux noirs, et il avait une moustache et une petite barbe noire. L'homme s'arrêta.
-Je suis End.
-Alors, c'est vous...
Soudain, Silver eut un flash, il n'avait jamais vu cet homme, il en était sur, mais pourtant il lui semblait le reconnaître. L'éclat dans ses yeux, certains des traits de son visages, il avait déjà vu ça sur un photo. En y regardant de plus près, il ressemblait à...
-Mais...Mais...v..vous êtes..
End eut un petit sourire.


A suivre...

Chapitre VII: Réveil

L'idée lui avait traversé l'esprit, c'était la première chose qui lui était venue en tête. C'était bien sur complètement absurde, mais c'était la première personne qui lui était venue à l'esprit. Pendant les quelques secondes pendant lesquelles il bégaya, Silver se mit à réfléchir à une vitesse inouie. Il mesura la possibilité improbable que End soit bien la personne qu'il pensait. Mais en même, temps si c'était vrai, beaucoup de choses s'expliquaient. Plus il continuait dans son raisonnement, plus il était certain à la fois d'avoir raison et d'avoir tort. Le raisonnement n'avait duré que 2 secondes, et il finit par balbutier.
-Vous êtes..Z..Zenith?????
Le sourire de l'homme à la barbe noire s'élargit. Puis un grand silence troublant s'installa, et finit part être rompu par la réponse de End.
-Exact.
Les yeux de Silver s'écarquillèrent. Il était incapable de penser. La réponse de End était absolument improbable, et pourtant il était persuadé qu'il disait vrai. Mais comment était-ce possible??? Zenith n'était-il pas supposé être mort?? Personne ne peut survivre à une explosion même d'une bombe nucléaire, alors une bombe encore plus puissante...
-C..Comment est-ce possible???
-Comment est-ce possible quoi?
Zenith semblait faire exprès de ne pas comprendre, alors que Silver était troublé au plus haut point.
-Et..Et bien, comment est-ce possible que vous soyez encore vivant??
-Parce que je ne suis pas mort, on ne peux pas faire plus simple.
Était-il en train de se foutre de lui? Le monde l'avait cru mort pendant 19 ans, et le voilà qui débarquait comme ça en disant simplement qu'il n'était jamais mort?
-Mais...Et la bombe alors? Vous n’étiez pas censé avoir sauté avec.
-A vrai dire, au début moi aussi j'ai pensé que j'étais mort avec cette bombe, mais il semble que ceux qui ont conçu mon corps n'ont pas fait le travail à moitié.
-Mais c'est impossible! Même avec corps comme le notre on ne peut pas survivre à ça!
-Et bien, il se trouve que ce sacré Brain avait vraiment tout prévu.
-Brain?
-Oui, tu le rencontreras très prochainement.
-Donc, tu es le seul à avoir eu un corps aussi résistant?
-Oui, toi et l'autre n'avez pas été conçu par la même personne que moi.
-Je vois...
-Mais, mon corps a quand même été sacrément endommagé et je suis resté plusieurs semaines dans le coma. Enfin, ça c'est grâce à ma capacité de régénération beaucoup plus rapide, sinon il m'aurait fallu bien plus que quelques semaines, même avec un corps ultra résistant.
Silver atténua peu à peu sa surprise. Zenith avait donc bien survécu et il se tenait maintenant en face de lui.
-Dans ce cas... J'aurai plusieurs questions à vous poser.
-Tu peux me tutoyer tu sais. Et soit, je répondrai à toutes tes questions.
-Alors, premièrement, si vous avez survécu, pourquoi n'êtes vous pas revenu à l'Armée?
-Durant ma mission, il s'est passé de nombreuses choses. Beaucoup de choses en peu de temps, tellement que j'ai finit par craquer et ai essayé de me suicider. Mais toutes ces choses que j'ai vécu m'ont fait comprendre que je ne pouvais pas faire confiance à l'Armée. Mais au final, j'ai compris une chose essentielle, et j'ai trouvé ma liberté. C'est pour ça que maintenant je veux faire tomber l'Armée et rendre la liberté à tous ceux qui en sont privé. Et ce, à n'importe quel prix.
-C'est donc pour ça que tu as rejoint les révolutionnaires?
-Oui... Chez nous, les révolutionnaires, nous avons chacun un idéal différent que nous voulons atteindre, mais notre point commun c'est que l'Armée nous empêchera d'atteindre nos idéaux, alors nous devons la faire tomber.
-Je..Je vois. Et donc, nous sommes ennemis?
-Ça, c'est à toi d'en décider. Mais avant de faire ton choix, je t'amènerai à Brain.
-Encore ce fameux Brain...
-Cela fait des années qu'il sommeille. Je voudrai lui permettre enfin de lâcher son dernier souffle et rendre à son âme la paix.
-Encore une question, pourquoi vous m'avez choisi moi et pas Shadow?
-Mmmh... Shadow... Nous l'avons observé, tout comme toi. Mais malheureusement, il n'est pas comme toi, et son caractère aurait fait qu'il n'aurait pas réagit comme toi, et donc ne nous aurai pas permis d'atteindre notre objectif.
-Ah...Je vois.
-Bien, si tu n'as plus de questions pour l'instant, je vais te demander de me suivre jusqu'au QG en Russie pour te présenter à Brain. Il aura des choses à te dire. Et seulement une fois après ça, tu pourras choisir de ce que tu feras ensuite. Ça te va?
-En..En Russie? Ce n'est pas un peu loin?
-Je n'ai pas le choix, c'est le seul endroit où tu pourras trouver Brain.
-M..Mais, je vais être considéré comme un déserteur si je fais ça!
-Même si tu viens, si au final tu refuses de collaborer, tu n'auras qu'à rentrer et justifier cette absence par une mission dont tu aurait pris l'initiative par exemple.
-Si je ne collabore pas..Tu..Tu ne me tueras pas?
-Non. Tu as ma parole.
-Bien, j'accepte de venir.
-Fort bien.
Les deux hommes se serrèrent la main, en signe de confiance. Puis s’apprêtèrent à sortir lorsqu'ils entendirent des cris de l'autre côté dans le bar et des coups de feu. Zenith dit calmement:
-Tu as été suivi.
-Merde...Qui ça peut être?
-Nous allons bientôt le savoir.

Zenith resta calmement debout, les bras croisés. Lorsque les bruits cessèrent, Silver sortit un pistolet et ouvrit brusquement la porte, prêt à tirer. Dès le moment où il entra, une dizaine de pistolet se pointèrent vers lui. C'étaient des soldats de l'Armée. Silver regarda autour de lui: le bar était à présent sans dessus-dessous, le barman et les quelques client gisaient à terre, morts. Puis, les soldats s'écartèrent de l'embrasure de la porte, pour laisser passer leur chef. Quelle ne fut pas sa surprise de voir Shadow arriver. Celui-ci fit signe aux soldats d'abaisser leurs armes lorsqu'il vit Silver.
-Shadow??
-J'ai trouvé que tu passais beaucoup de temps dans ce bar, surtout dans un bar aussi paumé...
-Tu..Tu m'as suivit...
-En fait, je suis tombé par hasard sur toi, et j'ai trouvé étrange que tu te promène avec un téléphone à l'oreille.
-Pourquoi tu as fait tué tous ces innocents??
-Parce que je ne voulais pas me salir les mains.
-Q..Ce..Ce n'est pas ce que je voulais dire!
-Peu importe, il me semble que c'est à moi de poser les questions ici.
Shadow s'approcha de Silver. Il avait visiblement l'air énervé.
-Qu'est ce que tu faisais ici? Et à qui tu parlais au téléphone?
-Je..je..
En s'approchant, Shadow remarqua Zenith, qui était resté tranquillement dans l'embrasure de la porte, sans chercher à se cacher.
-Qui est ce type?
-Ça..Ça ne te regarde pas!
Silver fit barrage de ses bras pour empêcher à Shadow de passer.
-Tu me fais honte..ABRUTI!!
Shadow prononça ce dernier mot avec une grande colère, qui surprit Silver. Et Shadow profita de sa surprise pour lui envoyer un gros coup de poing dans la figure. Silver perdit chancela et se reçut un autre coup de poing mais dans l'estomac cette fois. Un coup de poing normal ne lui aurait rien fait, mais Shadow était comme lui et sa force était adaptée en conséquences. Avant de pouvoir reprendre sa respiration, il se prit une pluie de coup qui l'étalèrent par terre. Silver profita alors du répit laissé par Shadow pour se relever.
-Tu m'as eu par surprise enfoiré...
-Que ce soit par surprise ou non, je pense que tu sais très bien qui d'entre nous deux est le plus fort. Alors, ne m'oblige pas à te tuer, car je suis pour l'instant en droit de le faire.
-Dé..dégage!
Voyant que Silver n'avait pas l'intention de se rendre, Shadow s'avança, prêt à en découdre. Mais alors, Zenith s'avança et fit signe à Silver de s'écarter.
-Hein? Qu'est ce que tu as? Tu veux te battre?
-Je vais faire un marché... Si je te bats tu nous laisse partir, et si tu me bats nous nous rendrons sans résistance supplémentaire.
-Ha ha ha... Tu dois être suicidaire. Tu es parfaitement ridicule, mais soit, j'accepte de perdre mon temps pour te massacrer.
Zenith esquissa un petit sourire. Voyant ça comme une provocation, Shadow se rua sur Zenith, mais celui-ci le maîtrisa en quelques mouvements et l'envoya à terre.
-Qu...tu as eu de la chance, mais ça ne se reproduira pas deux fois.
Shadow respira un bon coup pour se détendre et se jeta à nouveau sur Zenith, qui encore une fois para ses coups et le retourna comme une crêpe. Shadow avait beau avoir une capacité de combat plus développée que celle de Silver, il ne pouvait pas égaler 18 ans d'entraînement dans le froid acéré de la Sibérie, et il eut beau essayer encore et encore, il ne parvint qu'à se faire ridiculiser tellement Zenith semblait le maitriser avec facilité.
-Bordel, mais qui es tu à la fin?!
-On dirait que tu as enfin compris que tu ne peux pas me battre.
-Dis moi juste ton nom et épargne moi juste tes commentaires stupides.
-Je suis le seul que tu ne peux pas battre, je suis l'ombre au sommet de ce monde... Je suis celui qui as servi de modèle à ta création et celle de Silver.
-Tu veux dire...Zenith?
-C'est comme ça que l'on m'a appelé.
-J'ai du mal à croire ce que tu me racontes, mais je suis obligé de m'avouer vaincu. Alors conformément au marché, je vous laisse partir toi et le déserteur.
-Merci bien.
Zenith s'avança vers la sortie, suivi de Silver. Lorsqu'il dépassèrent Shadow, celui-ci s'adressa à Zenith, d'une voix qui ne lui ressemblait pas.
-Zenith... Si c'est bien toi... Lorsque nous nous reverrons de nouveau, je serais prêt.
-Fort bien. Toi, de ton côté, va annoncer à tout le monde que "l'arme humaine" est de retour.
-Bien...
Puis Zenith et Silver sortirent et disparurent dans les ruelles.


A suivre...

Chapitre VIII: Souvenirs

19 ans plus tôt, au QG des révolutionnaire

Drake entra, poussa la porte en métal et la referma avec soin. Il avança sur la passerelle surpombant le vide jusqu'à arriver devant le siège ou était assis un vieil homme.
-Vous m'avez demandé Brain?
-Oui...
-C'est à quel propos?
Drake resta debout, à côté du siège vide faisant face à Brain.
-A propos..du garçon...
-Zenith? Il est parti avant hier si vous voulez savoir.
-Je sais bien cela... Ce n'est pas..à propos de ça...
-Mmmhh? C'est à propos de quoi alors?
Soudain la mini radio de Drake sonna.
-Ah..Attendez deux secondes si il vous plaît.
Il répondit, plaça la radio à son oreille, resta de marbre pendant le laps de temps où il écoutait, et rangea sa radio avec le même visage neutre. Puis il regarda de nouveau Brain et déclara d'une voix grave:
-Brain... On nous a signalé une grande explosion à l'endroit où nous stockions la grande bombe en développement.
-C'est...justement à propos de ça... que je voulais te parler...
-Hein? Vous m'avez dit que vous vouliez me parler de Zenith.
-C'est... exactement ce que je suis..en train de faire...
-Comment ça? Vous voulez dire que l'explosion est lié au gamin?
-Tout à fait...
-Mais... Dans ce cas là, si c'est lui qui a provoqué cette explosion, ça veut dire que...
-Exactement...
Drake fut surpris de acquiescement de Brain.
-Vous..Vous aviez déjà prévu que ça arriverait??
-Disons...Que les probabilités étaient grandes...
-Mais alors, Zenith, il est...
-Non... Il survivra...
Drake ne put parler pendant quelque secondes, puis il quitta sa surprise et reprit son air grave.
-Bien, que dois-je faire?
-Demandez à Ryugami... de ramener le garçon...Et...prévenez Major...
-Bien. Ce sera tout?
-Oui...
-Alors, au revoir Brain.
-Au revoir... Drake..
Drake fit demi-tour et sortit de la salle sombre. Une fois dehors, il partit dans les couloirs du QG, l'air décidé.

..........................

Capitole, dans une salle pleine d'ordinateurs et de scientifiques.

Un silence pesait dans la salle, comme d'habitude. Et la chaleur dégagée par tous les appareils n'arrangeait pas la chose. Tous les scientifiques étaient concentrés dans leur travail et fixaient sur leur écran des données compliquées qui dépassaient le commun des mortels. Au fond de la salle, sur un bureau rempli de feuilles et de dossiers travaillait le colonel Hastings. Il transpirait de tout son corps à cause de la chaleur qui régnait dans la salle et à cause du travail qui l'accablait. Et c'est donc dans cette ambiance que soudain, un scientifique à lunette brisa la monotonie et cria d'une voix forte.
-Y a quelque chose de bizarre sur les radars, dans la zone de mission! Une dirait qu'il y a une grosse chaleur!
Les scientifiques se précipitèrent sur l'écran pour vérifier les dires du binoclard. Et pendant ce temps, un autre scientifique raccrocha un téléphone et cria à son tour:
-On signale une grande explosion en Russie. L'endroit concorde avec les données du radar à propos de la grosse chaleur!
Et la salle qui, quelques minutes auparavant, était d'un calme inhumain, était à présent remplie d'agitation et de bruit. Le colonel Hastings, devant cette activité inhabituelle, leva la tête de ses papiers et vit la bande des scientifiques s'agiter dans tous les sens, allant d'un écran à l'autre, regardant des feuilles de données et débattant entre eux à propos d'une hypothèse expliquant le phénomène anormal. Hastings commença alors à se demander ce qu'il se passait, ayant loupé le début de l'action, lorsqu'un troisième binoclard cria à nouveau en levant la tête de son écran et dirigeant son regard vers le colonel:
-Monsieur Hastings! On a perdu le signal de l'émetteur incorporé dans le sujet Zenith!
Malgré le bruit qui régnait, Hastings entendit très clairement, puis eut l'air très étonné en entendant les dires du scientifique.
-Comment ça, "perdu le signal"??
-Et bien, le signal était reçu normalement puis il a disparu d'un coup! On n'a plus aucune donnée géographique sur la position de Zenith!
-Et ça survient en même temps que l'explosion... L'objectif de la mission était de récupérer une arme...
Hastings écarquilla soudainement les yeux, comme si il avait eut connaissance d'une grande révélation.
-Merde! Faites silence vous autres, j'appelle le Président!
Un silence tendu se fit et Hastings composa sur le téléphone qui reposait sur son bureau le numéro du Président, puis le plaça sur son oreille.
-Allô Président Gantz? Ici le colonel Hastings.
-Colonel? Qu'est ce qui justifie cet appel soudain?
-J'ai des information urgentes et très importantes!
-Je vous écoute.
-J'ai bien peur que l'arme qui était l'objectif de la mission de Zenith à explosé, et Zenith avec!
Il y eut un grand silence de l'autre côté de la ligne, puis Gantz répondit:
-Vous en êtes bien sur?
-Oui, il n'y a aucun doute possible, nous avons eut la confirmation d'une grande explosion à l'endroit de l'objectif de la mission, et dans le même temps, le signal des puces intégrées dans Zenith a disparu de tous los écrans!
-Malédiction... Est ce que vous savez ce qui s'est passé?
-Nan, on ne sait rien à propos de ça, et il est probable que personne ne le sache.
-Mmmmhh... Est ce que vous pourrez empêcher les informations de passer?
-Et bien... D'après nos données, vu la taille de l'explosion, de nombreuses personnes ont du être au courant, donc on ne pourra surement pas filtrer les informations. Et quand à Zenith, énormément de personnes étaient au courant de son existence, on ne pourra pas donc cacher sa mort non plus. Néanmoins, au cas où, je veillerai à ce que les informations ne sortent pas de cette pièce au moins.
-Je vois...
-Et... De plus, Hans Worstein était parti sur les lieux, et le signal de son hélico a disparu également. On peut donc le considérer comme mort hélas.
-Je vois...
-Qu'est ce que vous comptez faire maintenant, monsieur le président?
-Nous allons essayer de faire en sorte de pouvoir créer un ou plusieurs autres humains artificiels.
-Et... Comment allons nous faire en attendant, si on imagine que ça réussit?
-Je crois que nous avons encore le jeune Shuzaku non?
-Vous parlez du soldat que nous avons formé pour pouvoir remplacer Zenith au cas le projet Genesys 0 avait raté?
-Oui. Il devrait pouvoir remplacer un peu Zenith en attendant d'avoir de nouveaux soldats artificiels.
-Mais... Son niveau de combat n'est pas aussi élevé.
-Ça fera l'affaire temporairement.
-Bien.
-Merci de m'avoir communiqué l'information colonel, passez une bonne fin de journée, je vous accorde une permission de quelques jours en récompenses de vos grands efforts.
-Merci président, bonne journée à vous aussi.
Et le téléphone raccrocha.

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Plusieurs semaines plus tard

Il ouvrit lentement les yeux, mais il n'arrivait pas à voir. Etait-il mort? Si il était mort, il ne devrait pas être encore capable de penser. Alors , ou était-il? Il commença a distinguer les choses autour de lui. Au début ce fut flou, puis lentement, sa vue se précisa. Il regarda avec difficulté autour de lui: Il était dans un salle lumineuse, allongé dans un lit, et il avait des bandages à pas mal d'endroit de son corps. Etait-il encore vivant?
-Où..Où suis-je?
-Ah, tu es enfin réveillé.
La voix avait surgit de derrière lui. Il tourna douloureusement la tête pour regarder derrière et vit Drake, assis sur une chaise, qui le regardait d'un air sérieux.
-Je...Je suis vivant?
-Oui. Brain savait que tu survivrais et il a demandé à Ryugami de venir te chercher. Tu es resté dans le coma pendant plusieurs semaines. Au début, ton corps n'était vraiment pas joli à voir crois moi. Mais cependant, ça a grillé tous les émetteur qui étaient dans ton corps. On les a retiré pour faire plus propres.
-Ah... Je me rappelle... La bombe...
-La bombe, quant à elle, il n'en reste plus rien. Et l’entrepôt à été pulvérisé. Je me demande encore comment tu as survécu...
Zenith parvint à se relever un peu et s'assoir sur son lit, pour pouvoir communiquer plus facilement avec Drake.
-Je...Je vous dois la vie...
-C'est bizarre d'entendre ça de la part de quelqu'un qui a voulu se suicider.
-En y repensant... Je n'aurai pas dut faire ça.
-Oui, tu es un parfait imbécile, te suicider était la pire décision que tu pouvais prendre.
-Néanmoins... Lorsque j'ai senti le souffle de l'explosion m'engloutir, je me suis senti libre. Comme libéré des attaches de ce monde.
-Mmmhh... Se suicider est un moyen de se libéré des contraintes matérielles, mais c'est un moyen qui apporte le malheur autour de soi. Il y a d'autres moyens de procéder pour se libérer. Et j'en sais quelque chose....
Le visage de Drake s'assombrit, comme si il était perdu dans des souvenirs lointains. Zenith, intrigué, lui demanda:
-Comment par exemple?
-Je ne sais pas, je ne suis pas toi. Mais tout ce que je peux te dire, c'est que tu dois trouver ta voie et te battre pour toi-même.
-Me battre pour moi-même...
Drake se leva.
-Bon, écoute. Je sais que tu viens de te réveiller d'un long coma, mais je n'ai pas envie de perdre de temps. J'ai une proposition à te faire.
Cela rappela étrangement à Zenith le moment où il s'était réveillé pour la première fois.
-J'écoute.
-Je te propose de te joindre à nous, et comme ça tu auras le temps et les moyens de trouver ta propre voie et faire ce que tu veux.
Zenith réfléchit un moment, puis déclara d'une voix sure:
-J'accepte.


A suivre...

Chapitre IX: Calme

Silver Jeta un dernier coup d'oeil en arrière puis suivit Zenith à travers les ruelles étroites et sombres du Sous-Sol. Il marcha ainsi sans se demander où ils allaient, en réfléchissant. Maintenant qu'il avait été vu avec Zenith et qu'il s'était opposé à Shadow, il allait être considéré comme un traître. D'ici quelques jours, la sécurité serait renforcé dans le périmètre, d'autant plus que l'Armée était au courant de la "résurrection" de Zenith, et donc si l'Armée choisissait d'y croire, c'est à deux surhumains qu'elle devrait faire face. Et si l'objectif de Zenith était bien de faire tomber l'Armée, c'est le Capitole qu'il devra attaquer avec les révolutionnaires, et avec une sécurité renforcée, est ce que ça ne serait pas plus compliqué? D'ailleurs, est ce que Zenith avait pu prévoir l'intervention de Shadow, ou bien avait-il du improviser sur l'instant? Silver se sentit alors un peu coupable de cet élément imprévu. Il aurait dut être plus prudent, il avait été tellement pressé à l'idée de connaître l'identité de End qu'il avait mal vérifié autour de lui, et il avait été donc suivit sans s'en rendre compte. Par sa faute, par son inattention, les personnes du bar étaient mortes et Zenith avait été obligé d'entrer en scène...
Silver ralentit alors le pas sans s'en rendre compte. Zenith, tourna la tête vers lui avec un air qui disait "qu'est ce qui se passe?". Silver, se rendant alors compte qu'il était à la traîne, accéléra le pas et trouva vite un sujet.
-Mmhh...Je me demandais, où est ce qu'on va?
-Ça fait un petit moment que je me suis installé ici, donc je me suis fait une sorte de planque ici. Elle est perdue au fond de ce dédale de ruelles sombres, donc aucun risque qu'on nous trouve pour l'instant.
-Okay.
Puis le silence se fit à nouveau. L’atmosphère n'était pas lourde pour autant, mais c'était simplement que c'était comme si ils n'avaient rien à ne se dire pour le moment, ils se comprenaient. Silver se contenta alors de suivre Zenith dans le labyrinthe de rues obscures et sales. Cela lui rappela d'ailleurs étrangement le QG.
Ils finirent par arriver devant une vieille habitation abandonnée et déserte aux alentours. Pas un rat dehors. Zenith fit signe à Silver d'entrer dans l'habitation sans porte qui ne comportait qu'une seule pièce. La pièce en question était tout juste assez grande pour comporter deux matelas usés, une table basse avec de nombreuses feuilles posées dessus, surement le plan de travail de Zenith, une vieille cheminée de fortune, et un lavabo avec un vieux robinet. Même pas de courant. Il n'avait jamais vu des endroits aussi démunis, même au sein du Sous-Sol.
-C'est...C'est ici que tu vis?
-Je me suis installé il y a un mois, mais avant je n'avais mis qu'un matelas.
-Mais comment tu fais pour vivre là dedans??
-Et bien c'est simple, j'ai de l'eau, une cheminée pour le chauffage et il y a des vieux commerçants dans le coin qui vendent de la nourriture comestible. Pas besoin de plus.
-Et..on va rester ici combien de temps?
-Demain matin, j'appelle le QG en Russie pour qu'ils envoient un hélico nous chercher. Donc, demain soir on sera partis normalement. Donc, si il y a des endroits que tu veux aller voir une dernière fois avant de partir, il faudra que tu le fasse demain. Parce que tu risque de ne pas revenir ici tout de suite, vu que dans tous les cas, tu vas sûrement être considéré comme traître maintenant.
Silver eut soudain l'air pensif. Il alla s'asseoir sur l'un des deux matelas.
-Justement... A ce propos, est ce que ça veut dire que je ne peux plus faire marche arrière maintenant?
Zenith ne répondit rien, il prit un briquet pour allumer les bûches déjà prêtes dans la cheminée, histoire de donner de la lumière à la pièce, puis il alla s'appuyer contre un mur. Il sortit une cigarette, l'alluma, et commença à la fumer.
-C'est une façon de voir les choses. D'un côté, c'est vrai qu'à moins que tu ne trouve une superbe excuse, tu ne pourras pas réintégrer officiellement l'Armée. Mais c'est comme c'est de ma faute, je me porterai garant de ta sécurité une fois là bas. Mais de toute façon, attend d'avoir entendu Brain, je voudrai au moins que tu puisse l'écouter, avant qu'il ne rende son dernier souffle.
-Pas de soucis pour ça.
-Très bien.
-Mais avant ça, j'ai encore quelques questions.
-Pas de problème, on a encore du temps, je t'écoute.
-Il y a une éternelle interrogation qui me torture l'esprit. Ça me fait souvent faire des rêves, ou plutôt des cauchemars. Et, comme la première fois que tu m'as parlé tu savais quels genre de rêves je faisais, je me disais que tu pourrai répondre...
-Et..Quelle est cette fameuse question?
-Est ce que...Est ce que c'est juste de tuer autant de monde? Est ce que c'est juste de devoir massacrer des civils lorsqu'ils ne se rendent pas?
Zenith resta pensif un instant en soufflant des ronds de fumée.
-Tu sais, la justice n'appartient qu'à toi. Si tu considères que ce que tu fais est juste, alors c'est juste. Personne n'a le droit de se placer au dessus de tout le monde et de clamer haut et fort ce qui bon et ce qui est mauvais. Car la vérité, c'est que les concepts de "bien" ou de "mal" n'ont été inventés que pour canaliser, en quelque sorte, le mental des gens. Si tu fais ceci, c'est mal, alors tu seras puni, donc tu as peur. C'est comme ça que les chefs, depuis la nuit des temps, ont réussi à dompter leur peuple. Mais, quand on y réfléchit, est ce que massacrer des gens, qu'ils soient ennemis ou non, que ce soit pour la patrie ou non, est ce que ça peut vraiment être bien? Tu vois, la réponse n'appartient qu'à toi.
-Je..je vois... Ce serait donc à moi de savoir si j'agis pour une cause juste ou non?
-Exact, les limites de ton monde, c'est à toi de les définir. Lorsque tu auras compris ça, tu pourras comprendre ce qu'est la liberté.
-Les limites de mon monde... Là, j'ai un peu de mal à suivre.
Zenith rigola doucement.
-Ah ah ah, tu as tout le temps pour comprendre, ne t'inquiètes pas.
Silver ne parvint pas à déterminer comment il devait prendre ce rire. Il se contenta alors de bailler, pour montrer sa fatigue, bien qu'en réalité il n'était pas fatigué du tout. Zenith fit un signe de tête pour indiquer qu'il avait compris.
-Je ne serai pas là cette nuit, demain matin non plus. On se donne rendez-vous ici demain vers quinze heures. Essaye de ne pas te perdre avant ça.
-Ouais, ouais, j'ai compris.
Puis, Zenith repartit dehors, alors que le Soleil était en train de se coucher. Silver s'allongea alors sur son matelas et tenta de trouver le sommeil. Zenith avait répondu à un certain nombre des questions qui trottaient dans sa tête, mais il en restait encore un certain nombre. Mais d'abord, il devait parler à ce mystérieux Brain, dont Zenith avait déjà parlé a deux reprises. Il se demanda alors comment avait pu être le passé de Zenith. Quel sorte de personne avait-il été? Était-il comme lui auparavant? Et, dans ce cas, qui lui ouvert le yeux? Il se rendit compte qu'au final il ne savait en réalité presque rien sur Zenith, son prédécesseur. Il finirai bien par en savoir plus sur lui, après tout, si il restait un moment en sa compagnie. Il n'y avait pas à trop s'en faire.
Et comme à chaque fois lorsqu'il se torturait avec pleins de questions, il finit par s'endormir.